Un film avec des enfants sur des enfants, ce n’est jamais anodin. Thomas Bardinet anime depuis 10 ans à Floirac des ateliers dans la banlieue bordelaise. Il a créé avec des jeunes des dizaines de courts métrages surprenants qui ont précédé ce film plus long de presque 1h20. La sorcière et le martien est un film d’atelier entre science-fiction et chronique sentimentale, rempli de sensibilité et de bienveillance.
Une expérience cinématographique
La sorcière et le martien est le résultat de 3 années de travail entre le réalisateur Thomas Bardinet et une quinzaine d’acteurs des ateliers ou professionnels. Le film est une véritable expérience avec une cinquantaine de figurants, une équipe technique réduite et des lieux de tournage répartis sur tout le territoire Girondin entre Floirac, Cenon, Bassens, Lormont, Bordeaux et la dune du pila. Les adolescents et le réalisateur ont préparé minutieusement les scènes du film pour travailler les émotions et préparer cette histoire de rencontre entre 2 solitudes avec des touches de fantastique et de science-fiction. L’importance de l’imaginaire est primordiale pour emporter les adolescents dans ce projet de long métrage. Le film évite les clichés en faisant intervenir des jeunes venus de tous horizons dans un mélange vivifiant d’énergie et de conviction. Même artisanal, le film réussit à faire passer des messages forts grâce à l’art des plus jeunes pour jouer aux acteurs devant la caméra. L’aventure est réussie, les passages étranges et iconoclastes donnent au film une vraie dimension onirique, mélangeant quotidien de jeunes de banlieue et aventures fantastiques.
La sorcière et le martien a été projeté dans plusieurs salles de France avant sa sortie à Paris le 21 juin. Ces projections sont l’occasion pour Thomas Bardinet d’animer des ateliers de bricolage cinématographique dans les communes accueillantes et de proposer leurs résultats en première partie. Des supers initiatives pour initier les plus jeunes au cinéma.
Synopsis: Myriam, orpheline, apprend qu’elle va changer de famille d’accueil. Elle est souvent moquée pour sa naïveté, mais cette candeur lui permet de voir ce que d’autres ne voient pas : des animaux qui parlent ou même des sorcières bienveillantes qui gardent la forêt surplombant la cité. Elle seule pourrait croire au destin du jeune Bilal qui va rejoindre ses parents scientifiques sur la planète Mars.
Ce premier jour d’été sera pour les deux le dernier qu’ils vivront sur le territoire de leur enfance.