La vie domestique, un film d’Isabelle Czajka

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Date de sortie : le 2 octobre 2013

Durée : 1h 33min

Avec : Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Natacha Régnier

Le dernier film d’Isabelle Czajka semble être une suite logique à ses deux premiers films : L’année suivante, histoire d’une ado perdue de 17 ans, et D’amour et d’eau fraiche, jeune femme de 23 ans, diplômée cherchant du travail. Maintenant, l’héroïne, Juliette, interprétée magnifiquement par Emmanuelle Devos, a une quarantaine d’années, mariée, mère de famille de deux enfants.

La réalisatrice filme la vie de Juliette durant 24h. Pas vraiment d’histoire. Le quotidien filmé caméra à l’épaule. Si vous cherchez à vous distraire, ce film n’est pas pour vous. Vous restez ancré dans la réalité quotidienne.
Celle des femmes. Isabelle pointe du doigt les conditions féminines au XXI siècle. Bien sûr, tout a changé pour la femme au XX° siècle. Elle travaille et est presque l’égal de l’homme ! Mais dans la réalité, la réalisatrice dénonce le fait que c’est toujours la mère qui gère la famille et fait de multiples tâches ménagères, sans que personne n’y prenne garde…

Synopsis :[pull_quote_center]Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir. Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles. Aujourd’hui, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours.[/pull_quote_center]

Mais c’est sans doute un peu restrictif de filmer des mères au foyer, sans travail. Sans doute pour mettre l’accent sur la similitude de leurs vies. Elles habitent dans des maisons résidentielles, qui se ressemblent toutes. Souvent très maniaques. Et prêtes à péter un câble, à tout moment, pour des choses sans intérêt (l’une est prête à tuer un petit garçon, Robinson, pour avoir décoré le canapé blanc avec un feutre rouge). Elles aiment les mêmes choses, s’habillent de la même façon (même leurs maris ont le même style de blouson) et surtout ne se mélangent pas avec une autre classe sociale. Juliette ne veut pas de cette vie. Son constat est déprimant.

Ce film a le mérite de faire un point sur la condition féminine, sans mettre le point sur la table. Juste un constat. Un constat amer où la femme n’a toujours pas vraiment le bon rôle… Et où la vie matérielle l’emporte sur le reste… Une prise de conscience de notre vie quotidienne. Ou une belle claque pour celles qui croient en la révolution féminine !

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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