Animal triste est une entité de 6 membres originaire de Rouen. Les membres ont d’abord officié dans les groupes La Maison Tellier et Darko avant de s’associer pour créer du rock efficace et dansant. Les guitares se font oniriques et profondes dans des morceaux accrocheurs comme le single Tell me how bad i am proposé en collaboration avec Peter Hayes. Beaucoup ont connu le groupe avec la reprise de Bruce Springsteen du célèbre tube Dancing in the Dark. Les aventures continuent, toujours en anglais, et ça ne manque pas de punch.
Du rock abrasif et envoutant
Les mélodies sont là, les instruments font plaisir à entendre, le rock français à encore de belles heures à vivre si on en croit la force dégagée par l’album Night of the loving dead. Si la musique est résolument dark, l’ambiance n’est pourtant pas à la morosité mais plutôt à la puissance galvanisante. Les guitares rugissent, la voix est digne des plus grands chanteurs rock, le groupe ne triche pas et fait partager sa passion sans artifices. Le talent est là pour toucher l’auditeur et faire frétiller son neurone sauteur dans une belle communion rock à la sincérité débordante et à l’énergie constante. Night of the loving dead creuse le sillon d’une musique nourrie aux grands ainé, qu’ils se nomment Nick Cave, Sixteen Horsepower ou The Black Angels. Surtout que cerise sur le gateau, le leader du Black Rebel Motorcycle Club, Peter Hayes, apporte sa guitare pour durcir encore un peu plus le ton. L’ambiance est noire mais la voix est envoutante et les guitares stridentes en diable. On peut facilement imaginer l’ambiance en concert avec une foule en transe bougeant la tête en rythme pour ne manquer aucune note.
Le rock existe encore en 2022, la preuve en est faite avec cet album sans concessions, dur et rock, bon comme un uppercut dans le cortex cérébral.