Le Juge – La République Assassinée, tome 1 : une BD d’Olivier Berlion (Dargaud)

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Le Juge tome 1

Le Juge – La République Assassinée, tome 1

Réalisé par Olivier Berlion (Tony Corso) en tant qu’auteur complet, Le Juge – La République Assassinée est une trilogie qui retrace le parcours du juge d’instruction François Renaud, qui prit ses fonctions à Lyon en 1966 avant d’être assassiné devant chez lui le 3 juillet 1975. Une affaire jamais élucidée.

Date de parution : le 22 mai 2015
Auteur : Olivier Berlion (scénario et dessin)
Editions : Dargaud
Prix : 13,99 € (64 pages) 

Résumé de l’éditeur:

Premier tome de l’histoire, en trois volumes, du juge Renaud, premier magistrat de la Ve République à avoir été assassiné.

Assassiné en 1975, le juge Renaud est le premier magistrat de France à être tué depuis l’Occupation. En charge de dossiers brûlants, c’était un homme au caractère bien trempé. Connu pour sa façon peu orthodoxe de s’occuper des affaires en instruction, il était surnommé « le Shérif » ! La justice n’a jamais élucidé cette sombre histoire impliquant des politiciens, le SAC et le fameux gang des Lyonnais. Un non-lieu, prononcé en 1992, fait de ce scandale un symbole de la faillite de la justice et de la police.

Premier tome de la nouvelle série d’Olivier Berlion : un polar historique.

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Le point sur l’album :

Chicago-sur-Rhône – titre de ce premier album qui vient du surnom donné à la ville de Lyon à l’époque où le juge Renaud officiait – nous introduit dans le milieu lyonnais. Le grand banditisme local (le gang des lyonnais…), les guerre de pouvoir qui opposent les bandes rivales de la ville et ce juge spectateur et enquêteur incorruptible. Le Juge avait un charisme particulier, qu’il semblait tirer de son bagou, de son franc-parlé, de sa façon d’être – un peu affranchi de la magistrature bien pensante. Un juge oublié de l’Histoire que l’on apprend à connaître dans un contexte complexe, parfois difficile à suivre tant les protagonistes sont nombreux. Olivier Berlion ne prend pas de raccourci et son récit peut parfois en être alourdi, mais il paraît aussi être une reconstitution minutieuse de cette terrible affaire, non élucidée.

La densité du scénario trouve aussi toute sa résonance dans le dessin de l’artiste, qui livre des planches chargées de détails, élaborées d’un trait brut et fouillé qui donne du caractère à l’ensemble.

Le Juge – La République Assassinée se révèle être un polar historique ambitieux que le lecteur devra aborder avec attention pour ne pas se faire rattraper par la multitude. Une histoire qui promet néanmoins d’être des plus captivantes par la suite.

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