Le Magicien de Whitechapel, acte 1 : Jerrold Piccobello
Trilogie de Benn (Monsieur Cauchemar, Elmer et Moi, Mic Mac Adam, Woogee), Le Magicien de Whitechapel entame avec son premier acte, Jerrold Piccobello, le récit de vie de l’un des magiciens les plus réputés de Londres au XIXème siècle. Un voyage dans une enfance aussi magique que difficile.
Date de parution : le 20 février 2015
Auteurs : Benn (scénario et dessin)
Editions : Dargaud
Prix : 15,99 € (64 pages)
Résumé de l’éditeur :
Londres, 1887. Jerrold Piccobello, magicien parmi les plus prestigieux du royaume britannique, se fait une nouvelle fois remballer d’une audition comme un malpropre. Désespéré, l’homme revient sur les lieux de son enfance, là où tout a commencé et où il fera une rencontre pour le moins inattendue…Premier tome du Magicien de Whitechapel, une trilogie qui oscille entre l’aventure humaine et le récit fantastique.
Le point sur l’album :
Benn propose la rétrospective de son personnage magicien. Ce dernier raconte son enfance, comment il est devenu orphelin, élevé par des artistes dans les coursives d’un théâtre londonien. Là-bas, il fera la rencontre de son mentor, un magicien à l’aplomb extraordinaire qui l’éblouit par sa capacité à utiliser ses dons de prestidigitateur en toutes circonstances. Que ce soit pour séduire les femmes, ou pour gagner les plus fortes mises au casino (surtout lorsqu’il s’agit de donner des leçons à de bien mauvais tricheurs). On voyage donc dans cette époque chaleureuse, à travers une narration teintée de nostalgie car tournée vers l’enfance d’un homme.
Benn donne de belles sensations en nous faisant toucher du doigt (surtout des yeux) par quelques anecdotes l’atmosphère des planches de spectacles de la fin du XIXème siècle. Puis, de manière assez inattendue, le scénario bascule en fin d’album avec l’apparition d’une créature imaginaire… Voilà qui attise la curiosité quant à la suite de la série.
[U]ne pointe de folie généreuse et bienveillante
On doit beaucoup au dessin de l’auteur qui installe vraiment l’ambiance dans le Le Magicien de Whitechapel. Son trait fin, à l’aspect griffonné dégage une belle sensibilité, avec une pointe de folie généreuse et bienveillante. Un graphisme lui aussi chaleureux qui participe à la magie de ce conte.
En conclusion, Le Magicien de Whitechapel séduit par son originalité en proposant un moment de détente saupoudré de magie et de nostalgie. On est curieux de voir ce que la suite nous réserve…