Sibel est une jeune fille yazidi adoptée par Hana, ophtalmologiste d’origine kurde installée dans le centre de la France. Elle a vécu l’invasion de son village par les troupes de Daech, le massacre de sa famille et l’esclavage sexuel forcé. Le film raconte son impossibilité de lâcher prise et de se sentir bien dans un contexte bien différent fait d’amour et d’empathie. Marquée dans sa chaire et dans son esprit, Sibel ne parvient pas à faire le deuil. Le film raconte une histoire de souffrance intime, la jeune fille entend la voix de sa mère, elle ne parvient pas à parler et elle est recluse dans le silence. Et quand Hana apprend sur Sibel est enceinte, c’est un écueil de plus à surmonter. Cette histoire est celle de tant de jeunes femmes livrées aux bourreaux contre leur gré. Des hommes qui se réclament de la pureté mais se conduisent comme des sauvages, un peu le reflet de tout ce qu’a subit le Moyen-Orient jusqu’à peu. L’histoire n’est pas simple, le film est d’une intensité peu commune.
Synopsis: Août 2014, à Sinjar, au nord-ouest de l’Irak, chef- lieu des Yazidis. À 13 ans, Sibel est enlevée par des hommes de Daech, devant sa famille qui est massacrée. Comme des milliers de femmes et de jeunes filles, elle sera réduite à l’esclavage sexuel, torturée et violée parce qu’hérétique pour ses bourreaux. Uzerche, petite ville du centre de la France. Ophtalmologiste d’une quarantaine d’années, née en France, d’origine kurde, Hana ne peut tolérer les atrocités commises contre les femmes Yazidis. Hana a réussi, contre rançon, à arracher Sibel à son enfer et l’a adoptée. Elles reviennent en France et Hana s’efforce de lui faire une vie « normale », pleine d’amour et d’attention. Pourtant, tout en acceptant cette nouvelle vie, l’adolescente refuse de parler. Ce corps violé et torturé lui fait horreur. Quelle vie, désormais, pour cette jeune fille ?