Le switch au Théâtre Edgar, un très bon moment de vaudeville picaresque

Le Switch au Théâtre Edgar reprend une formule bien connue. Un homme partagé entre sa femme et sa maitresse dans une harmonie quasi parfaite… jusqu’à ce que les deux femmes se rencontrent et échafaudent un plan pour confondre l’impudent. La bonne humeur est constante pendant les 1h20 d’un spectacle débuté le 28 septembre pour 90 représentations exceptionnelles. La pièce se joue tous les jours à 19h, et à 17h30 un dimanche sur 2.

Un vaudeville truculent

Tout l’art des 3 comédiens est de jouer si bien au théâtre que la farce devient à la fois touchante et picaresque. Car le mari/amant interprété par Alexandre Pesle se veut constamment aussi lunaire que crédible, alors que les spectateurs se rendent vite compte qu’il est moins farfelu qu’il en a l’air. Il accumule les mensonges éhontés sans jamais se départir de son sourire bienveillant alors qu’il manoeuvre surtout habilement les deux amoureuses de sa vie. Lorsqu’il explique la différence entre une épouse et une maitresse, la salle pouffe devant tant d’impudence, mais la pire des bêtises devient beaucoup moins cavalière quand elle est prononcée sous le sceau de la bonne foi. Line et Lise tentent d’échanger leurs rôles – le switch du titre – pour confondre le grossier personnage mais la manoeuvre ne l’atteint pas, lui toujours droit dans ses baskets, le sourire aux lèvres. Sous un ton ouvertement léger, la pièce interroge sur ces individus manipulateurs qui parviennent toujours à retomber sur leurs pattes.

Les scénettes font sourire toujours, rire aux éclats parfois, c’est léger mais pas sans discernement tant le décalage entre les deux femmes bafouées et le mari/aimant trop sot pour être honnête sait naviguer sur la mer des tourments hantée par les 2 femmes. Et ça fonctionne pour un bon moment de lâcher-prise au Théâtre Edgar.

Synopsis: Après plus de dix ans, Line et Lise découvrent que Philippe est le mari de l’une et l’amant de l’autre. Elles en parlent toutes les deux dans un réflexe de solidarité féminine, et décident ensemble de lui faire comprendre qu’il n’a plus à choisir puisqu’elles veulent le quitter. Mais avant de se séparer de leur mari et amant, désireuses de découvrir ce qu’il peut bien offrir à l’autre qu’elles n’ont pas, elles décident d’exiger ces faveurs inconnues. Voici Philippe contraint d’effectuer un Switch pour les satisfaire. Mais ce que peut supporter une femme ne convient pas forcément à une maîtresse et les ardeurs consacrées à une maîtresse peuvent devenir un fardeau pour une femme. C’est l’expérience harassante qu’elles vont subir toutes les deux avec la volonté farouche de Philippe de garder l’une et l’autre. Mais cette expérience n’a qu’un temps et après être revenues à la raison, elles décident chacune de reprendre leur place au plus grand soulagement de Philippe qui pense avoir gagné la partie… Sans le savoir il se prépare à des jours difficiles !

NOS NOTES ...
Originalité
Jeu des comédiens
Plaisir de la pièce
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
le-switch-au-theatre-edgar-un-tres-bon-moment-de-vaudeville-picaresque Le Switch au Théâtre Edgar reprend une formule bien connue. Un homme partagé entre sa femme et sa maitresse dans une harmonie quasi parfaite... jusqu'à ce que les deux femmes se rencontrent et échafaudent un plan pour confondre l'impudent. La bonne humeur est constante...

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