Le visage de Satan, un thriller diablement efficace de Florent Marotta (Taurnada)
Dans Le visage de Satan, Florent Marotta retrouve son personnage fétiche Gino Paradio. Gino est un ancien policier alcoolique, renvoyant l’image d’un homme brut et sanguin n’écoutant que son instinct. Il est devenu détective privé et doit lutter quotidiennement contre les démons de son passé. L’histoire se passe en décembre 2012 sous fond de croyance de fin du monde éminent. C’est dans cette atmosphère particulière qu’il va faire la rencontre de Sibylle, une cliente aussi envoûtante que mystérieuse. Celle-ci va lui demander d’enquêter sur la mort de son époux. En effet Sibylle est persuadée que son mari a été assassiné.
Les pages se tournent toutes seules, tant on est happé par l’histoire.
Cette enquête va contraindre Gino Paradisio, de côtoyer un milieu qui lui est étranger et loin de ses convictions. Ce milieu est celui de l’occultisme, plus particulièrement le satanisme. Pour l’accompagner dans ce monde obscur, il va faire la connaissance de Morgane, jeune propriétaire d’une librairie ésotérique qui va l’aider à appréhender ce monde inconnu pour lui, mais l’aider à vaincre son côté obscur.
Florent Marotta réunit tous les ingrédients pour faire de son roman un thriller ésotérique efficace. Meurtre, violence, sang, course-poursuite et occultisme, chaque chapitre nous apporte son lot de suspens, de secret et de rebondissement. Les pages se tournent toutes seules, tant on est happé par l’histoire. Et il faut saluer le travail de l’auteur sur les recherches qu’il a dû faire pour se renseigner au mieux sur le sujet du satanisme.
Le visage de Satan est publié chez Taurnada, toute jeune maison d’édition fondée en 2014. Celle-ci a pour ligne éditoriale la science-fiction, le fantastique, le thriller et le policier. Il est important de soutenir et encourager les jeunes maisons d’éditions qui nous offre la possibilité de découvrir de nouveaux auteurs talentueux.
Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humide de la pièce. L’endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs brut et ses parois voûtées. Puis un râle d’agonie s’étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre.
L’homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n’était que souffrance, rictus d’agonie et abomination.
« Faites que je meure », implora-t-il en silence.
Date de parution : décembre 2015
Auteur : Florent Marotta
Editeur : Taurnada
Prix : 11,99 € (375 pages)
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