Le nouvel album de Sisterhood Project est à leur image. Garden Of Delights se veut le reflet du féminisme des donzelles et de leur engagement écologique, avec une touche sexy et atmosphérique, ce qui ne gâche rien. Sortie le 25 mars sur leur propre label Beautiful Accident pour une vraie belle surprise pas du tout accidentelle!
Un album à la croisée des influences
L’aventure musical de Marie de Lerena et Dorothée Rascle aka Doo a débuté en 2018 avec des principes gravés dans le marbre. Une sororité à toute épreuve et de la musique sans limites. Ainsi Sisterhood décrivait des portraits de femmes avec des histoires aussi variées que les styles abordés. Jazz, trip-hop, rap, rock, les deux musiciennes avaient choisi de ne pas choisir, ce que démontrait avec éclat l’EP sorti en 2020, Brotherhood, vibrant rappel de la violence subie aussi par des hommes victimes d’une société patriarcale qui les rejette. Les 8 titres de Garden of Delight tracent la même route avec des styles divers, des compositions planantes et des harmonies vocales qui décoiffent. Et comme le milieu de la production musicale est très majoritairement tenu par les mains d’animaux masculins, elles ont décidé de créer leur label Beautiful Accident, un signe précurseur de recherche de liberté et d’indépendance, pour ne pas taper à des portes invariablement fermées. La musique est pour elles un vecteur fort d’émancipation, le bon moyen de toucher les femmes et tous ceux trop souvent oubliés. Si les textes sont visiblement engagés, la bienveillance reste de mise pour aborder des sujets aussi multiples que le sexisme ou le body positivisme.
La musique est au rendez-vous, l’engagement aussi, un mélange à découvrir le 25 mars avec la sortie de Garden of Delight. Les paroles sont anglais mais la musicalité appelle plusieurs écoutes pour s’imprégner d’une ambiance sans jugements mais pas sans combats.