Les Grands Peintres – Pieter Bruegel
Nouvel album de la collection Les Grands Peintres, Pieter Bruegel est raconté par le scénariste François Corteggiani (Yakusa, De silence et de sang, Alix, Lefranc) et l’illustrateur Mankho (AAton) qui ont de nombreuses fois travaillé ensemble, notamment sur Le Roi du monde, Zembla et Gallix ou encore L’Homme à la tête de fer.
Date de parution : le 9 juin 2015
Auteurs : François Corteggiani (scénario) et Mankho (dessin)
Editions : Glénat
Prix : 14,50 € (56 pages)
Résumé de l’éditeur :
1568. En ces temps troublés dans les provinces du nord, Philippe II, roi d’Espagne, règne en tyran sur les Pays-Bas. Sous la bannière de Guillaume d’Orange, ceux qui se nomment eux-mêmes les « gueux » combattent pour la liberté de la Flandre. Initiée comme un combat pour le protestantisme, leur révolte se transforme très vite en une insurrection contre la domination espagnole dont les troupes occupent le pays. Une terrible répression s’ensuit, menée par le comte Jordi Semper de Calavera, surnommé : « Le Diable rouge », et ses mercenaires germaniques… Ne reculant devant aucune exaction et aucune torture, ils tracent un sillon sanglant dans le pays à la recherche d’un tableau, une œuvre dit-on de Pieter Bruegel, sur lequel sont représentés cinq mendiants : trois d’entre eux auraient les traits des nouveaux chefs de la rébellion. Mais très vite, ils apprennent que d’autres tableaux semblables seraient apparus dans les villes alentour. Parmi tous ces Cinq mendiants, quel est le bon, celui qui fait apparaître les visages des véritables chefs de la rébellion ?
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Notre avis sur l’album :
Inspiré du tableau des Cinq mendiants et de son contexte historique fort, l’album offre une point de vue passionnant sur Pieter Bruegel. Ce peintre du XVIème siècle aurait oeuvré contre la toute puissante espagne qui avait envahit le Pays-Bas. Là, se jouait une lutte pour le protestantisme appelée plus communément « la guerre des gueux », très sévèrement réprimée par les hommes du roi Philippe II, dont le comte Jordi Semper de Calavera, dit « le diable rouge » fait figure de proue.
[D]igne des meilleurs feuilletons de Secrets d’Histoire (…)
Orchestrant une mise en scène digne des meilleurs feuilletons de Secrets d’Histoire, François Corteggiani imagine un récit haletant où le diable rouge se met frénétiquement à la recherche du responsable du tableau censé dévoiler l’identité des commanditaires de la révolte des gueux. L’album en est presqu’épique, ne lésinant pas sur le côté spectaculaire.
Côté dessin, Mankho démontre une grande dextérité dans sa capacité à orner ses planches et ses personnages de multiples détails. Sa précision impressionne. Elle contribue largement au spectacle en ajoutant fluidité et clarté à l’ensemble.
Cet album nous offre une vision fantasmée de l’une des oeuvres de Pieter Bruegel. Et la mission est réussie !