Les Grands Peintres – Toulouse-Lautrec : une BD de Olivier Bleys et Yomgui Dumont (Glénat)

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Toulouse-Lautrec couv

Les Grands Peintres – Toulouse-Lautrec

Henri de Toulouse-Lautrec est un peintre un peu à part. Contrairement à nombre de ses pairs et malgré sa courte vie, il a connu le succès de son vivant. Mort à 36 ans noyé dans l’alcoolisme, il était issu de la haute noblesse française (il était le petit neveu de La Fayette). Ce qui ne l’a pas empêché d’aller s’encanailler à Montmartre, investissant tous les lieux de nuit de la fin du XIXème siècle, dont le Moulin Rouge faisait partie. C’est d’ailleurs en illustrant une lithographie pour ce célèbre cabaret que l’artiste s’est fait connaître. Un album écrit par Olivier Bleys et dessiné par Yomgui Dumont (duo auteur de Chambres Noires) pour la collection Les Grands Peintres aux éditions Glénat.

Date de parution : le 4 mars 2015
Auteurs : Olivier Bleys (scénario) et Yomgui Dumont (dessin)
Editions : Glénat
Prix : 14,90 € (56 pages)

Résumé de l’éditeur :

Art, débauche et enlèvements… Bienvenue à Montmartre ! À la fin du XIXe siècle, Montmartre est un quartier interlope. Un quartier où les bourgeoises viennent s’encanailler auprès des voyous et des filles de mauvaise vie ; où les vols et les bagarres sont fréquents, alors que la police des mœurs fait des descentes régulières dans les établissements mal famés. C’est là, dans les salles enfumées des bals, que Toulouse-Lautrec gagne sa réputation de peintre du vice et des bas-fonds… Mais au début de l’année 1895, une sordide affaire secoue le milieu de la nuit montmartroise : des jeunes femmes de bonne famille disparaissent, sans témoins… Très vite, les soupçons se concentrent sur l’entourage de Toulouse-Lautrec, que les mœurs peuvent facilement impliquer dans un rapt. Des individus qui figurent tous sur les tableaux du peintre, où les silhouettes des récentes disparues semblent se dessiner en arrière-plan…

Toulouse-Lautrec planche

Le point sur l’album :

Personnage attachant et bon vivant, Toulouse-Lautrec a laissé de nombreux tableaux représentant ses amis, son entourage et les jeunes femmes qui peuplaient ses nuits. Mais l’album met surtout en scène une véritable affaire policière qui secoua la vie montmartraise de l’époque. Une affaire de rapt dans laquelle l’entourage noctambule de Toulouse-Lautrec pourrait bien être suspecté. Le scénario se concentre donc sur cette enquête policière passionnante, où Toulouse-Lautrec nous enivre de ses tableaux bavards et par sa présence sympathique et enthousiasmante.

Découpé avec un sens aiguisé du rythme, le récit de Olivier Bleys nous régale par son sens de la formule recherché, où tourbillonnent suspense et humour. Une atmosphère burlesque qui sied comme un gant à Toulouse-Lautrec.

Le physique du personnage, particulièrement petit, est par ailleurs revisité avec panache par le trait caricatural de Yomgui Dumont. Son dessin original ajoute une touche fantasque et irréelle à l’histoire de Toulouse-Lautrec, comme si elle n’avait été qu’un songe. Comme une simple effluve d’alcool qui s’est évaporée trop vite.

Cet album de Toulouse-Lautrec est sans doute le meilleur de cette collection qui débute. Une vraie surprise à lire.

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