Ibrahim Maalouf a choisi de nommer son onzième album S3NS avec comme premier extrait Una Rosa Blanca. Sorti le 27 septembre, l’album s’écoute avec un intérêt toujours au rendez-vous pour qui s’est enthousiasmé pour des précédents albums qui ont réussi à toucher un très large public, au-delà de l’audience généralement plus confidentielle de ce genre de musique avant tout instrumentale. On se souvient de Red & Black Light, Kalthoum ou Levantine Symphony N°1, et S3NS continue de creuser le sillon d’une musique envoutante!
Un album généreux et cohérent
15 musiciens sont venus rejoindre le trompettiste pour appuyer les tonalités latine, caraïbes et afro-cubaine de l’album. Les aficionados de ce type de musique connaitront les noms des pianistes Harold Lopez Nussa, Alfredo Rodriguez et Roberto Fonseca, sans oublier le saxophoniste Irving Acao et la violoniste Yilian Cañizares. L’album est une référence explicite à la visite de Barack Obama à la Havane en 2016. Ibrahim Maalouf est venu présenter son album pour trois soirées sold-out à l’Olympia les 23, 24 et 25 septembre derniers, au milieu d’une tournée où il parcourt un grand nombre de capitales!
Le trompettiste et compositeur franco-libanais aime à métisser les genres, abordant avec autant de facilités mélodies jazz, musiques orientales, rock et donc musiques plutôt latines. Récompensé en 2017 par le César de la meilleure musique pour le film Dans les forêts de Sibérie, Ibrahim Maalouf multiplie les projets et varie les plaisirs. Sa musique toujours riche gagne ici en chaleur avec les rythmes trépidants de l’Amérique latine, comme par exemple sur le trépidant morceau Gebrayel ou le premier extrait Happy Face. Les rythmes endiablés succèdent aux plages plus paisibles comme sur All I can’t say ou Radio Magallanes. L’écoute de l’album en entier fait voyager de l’autre côté de la planète pour un beau moment d’éveil musical.