L’odeur de la colle en pot, d’Adèle Bréau (JC Lattès)
Adèle Bréau nous livre une très belle histoire avec son livre L’odeur de la colle en pot. On voyage dans le temps et on se retrouve dans les années 90. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Caroline a treize ans. Elle est en 4eme, au Collège. Grâce à elle, on va revivre notre adolescence ! La mode vestimentaire de cette époque est bien présente dans ce roman et c’est un vrai régal ! On est loin du téléphone portable ! Caroline nous parle de ses albums Panini, des yoyos, des albums des Crados, des Pifs, du Kiki de sa petite sœur… Bref, tout un monde que nous avons connu ! Sans oublier la mentalité de l’époque. Les parents de Caroline ne s’entendent pas et vont se séparer. C’est la honte pour Caroline. Elle ne peut pas en parler, même à sa meilleure amie.
Caroline nous dévoile son premier flirt, son premier amour. Ses premières impressions charnelles avec beaucoup de pudeur. Les premiers émois de l’adolescence ! Et tout ça en 1990 ! A l‘époque où les jeunes allaient au café, pour fumer, en toute tranquillité ! Sans oublier l’odeur des petits pots de colle qu’on adorait tant !
A travers son roman, L’odeur de la colle en pot, Adèle Bréau aborde des sujets graves, comme les rapports parents-enfants, le couple parental, l’amour mais également la mort, le deuil. Un roman pas si léger que ça ! Mais assurément un beau moment de lecture !
Septembre 1991. Caroline a treize ans et intègre son nouveau collège. Avec ses parents et sa sœur Charlotte, ils ont quitté la banlieue pour s’installer à Paris, dans un appartement trop grand où les liens se distendent chaque jour.
S’il voulait se rapprocher de ce travail qui le dévore, le père est pourtant de plus en plus absent. Quand il est là, c’est vêtu de ce blouson qu’il ne quitte plus, et de cet air qui semble dire son désir de partir loin.
Autour de l’unique téléphone fixe de la maison se chuchotent les secrets d’une famille en plein chaos : le chagrin de la mère, la fuite du père et les tourments adolescents de l’héroïne, qui déroule le fil de cette année si particulière où l’enfance s’éloigne.
Caroline restitue le portrait d’une génération désenchantée, les professeurs, les premiers flirts, les cafés où l’on fume encore, les cabines téléphoniques, les vidéoclubs, la musique triste dans son walkman, les cahiers Clairefontaine, les Guignols de l’Info, le bruit des craies et c’est toute une époque qui ressurgit comme lorsqu’on plonge son nez dans ces petits pots de colle à l’odeur d’amande.
Récit d’un temps révolu autant que de l’adolescence, L’Odeur de la colle en pot peint avec légèreté et mélancolie le moment de bascule entre l’enfance et l’âge adulte, une période bouleversante et intemporelle.