L’oeil de la nuit, tome 1 : Ami du mystère
Comics à la française, L’oeil de la nuit est écrit par Serge Lehman (La Brigade Chimérique), qui fut notamment scénariste de Bilal pour Immortel ad vitam (adaptation cinéma de Nikopol). Ce dernier est accompagné de Gess au dessin, connu pour avoir travaillé sur la série Carmen Mc Callum. Dans Ami du mystère, les auteurs plantent le décor : celui d’un polar ésotérique du début du XXème siècle.
Date de parution : le 21 janvier 2015
Auteurs : Serge Lehman (scénario), Gess (dessin) et Delf (couleurs)
Editions : Delcourt
Prix : 15,95 € (96 pages)
Le destin ultime du héros, c’est de mourir et puis de revenir, transfiguré. En ce printemps 1911, c’est ce qui attend Théo Sinclair. Dernier héritier d’une grande famille française, passionné de science mais de santé fragile, Théo va être entraîné sur les routes de l’aventure par une femme fatale anarchiste, un télépathe hindou et un savant fou suisse… Il va devenir l’OEil de la Nuit..
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Le point sur l’album :
Avant de devenir L’Oeil de la Nuit (ou le Nyctalope), Théo Sainclair était le dernier héritier d’une longue lignée de marins français, fils de commandant. Quand ce dernier se fait agresser, il se fait voler les plans du mystérieux projet Mercur-X. Pour mener l’enquête, Théo s’entoure de son premier cercle d’amis : La Forge, le romancier, Marco, le valet de chambre, et le Dr Al-Mansour, détective psychique qui travaille pour le gouvernement. Sans compter le docteur Vogel-Kampf, chirurgien fou qui souhaite créer l’homme du futur…. Un récit qui place l’enquête policière en pleine tempête fantastique, où futurisme rétro et sciences occultes viennent se mêler avec malice. Un univers uchronique riche et original, qui fait office de genèse à La Brigade Chimérique. L’écriture de Serge Lehman cultive un goût certain pour le spectacle ésotérique, non sans un certain talent. On apprécie cette nouvelle plongée aux avant-postes de la naissance de l’un des premiers super-héros de l’Histoire (même époque que Fantômas).
Le trait épais et fouillé de Gess donne un dessin chargé, aux lignes irrégulières qui peuvent gêner et alourdir le graphisme. Mais on finit par oublier les petites imprécisions de l’artiste qui offre tout de même de belles planches, avec un cadrage percutant.
Ce premier tome de L’oeil de la nuit (qui sera suivi d’un second attendu en mai 2015), n’a pas de mal à convaincre. Un polar qui ravira les fans de la première heure de La Brigade Chimérique et de ses héros. Mais également tout bon amateur d’enquêtes ésotériques.