Date de sortie : 2 juillet 2014
Auteurs : Christophe Cassiau-Haurie (scénario) et Barly Baruti (dessin)
Prix : 22,50 € (110 pages)
Madame Livingstone – Congo, la Grande Guerre est un one shot écrit par Christophe Cassiau-Haurie (pour qui c’est une première) et illustrée par Barly Baruti (Mandrill). L’album prend place en pleine guerre mondiale, alors que les frontières de l’Afrique sont redessinnées par les blancs qui s’affrontent sur des terres qu’ils ne connaissent pas (notamment les belges et les allemands)… Au beau milieu de ce conflit, un blanc et un noir vont faire équipe et tenter d’en réchapper.
Résumé de l’éditeur :
La rencontre de deux hommes, dans une guerre qui n’est pas la leur
En Afrique centrale durant la Première Guerre mondiale, l’aviateur Gaston Mercier, lieutenant de l’armée royale belge, est chargé de couler un cuirassé allemand sur le lac Tanganyika. Pour en découvrir la position exacte, on lui assigne un guide un peu particulier… Ce dernier, un métis énigmatique en kilt qui semble beaucoup plus instruit que les autres autochtones, prétend être le fils du célèbre explorateur David Livingstone. Petit à petit, alors que la guerre entre puissances coloniales belge et allemande fait rage au cœur du continent noir, le jeune pilote belge va essayer d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de cet homme qu’on appelle « Madame Livingstone ».
S’appuyant sur un récit d’Apollo, Christophe Cassiau-Haurie mêle ici aventure et amitié sur fond de Première Guerre mondiale en Afrique. L’exotisme des lieux y est magnifiquement restitué par le dessin de Barly Baruti, en couleurs directes. L’album sera en outre prolongé d’un cahier bonus de 16 pages éclairant sur le contexte historique.
Christophe Cassiau-Haurie imagine la rencontre d’un aviateur belge et d’un noir habillé d’un kilt, appelé Madame Livingstone. Ce dernier, qui se revendique comme le fils de l’explorateur écossais David Livingstone, fera des miracles pour renseigner l’armée belge sur les positions ennemis. Ensemble, les deux hommes partiront en mission au péril de leur vie, bravant tous les dangers. Au fur et à mesure du récit, le soldat blanc réalisera à quel point toute idée ségrégationniste ou même colonialiste est absurde. Ce qui ne plaira pas à la hiérarchie…. Mais les liens qu’il tissera avec Madame Livingston ne feront que se resserrer dans les épreuves. Christophe Cassiau-Haurie livre un récit humaniste et touchant en développant deux personnages au caractère bien trempé, et très attachants. Et le suspens des opérations militaires culottées qu’ils vont être amenés à nous faire vivre ne sont pas pour déplaire.
Le dessin de Barly Baruti est quant à lui original et authentique, réalisé en couleurs directes avec un soin tout particulier porté à l’environnement, reproduit le plus fidèlement possible (jusque dans les éclairages !). Le tout grâce à un travail documenté que l’on peut apercevoir dans les pages bonus de l’ouvrage.
Madame Livingstone est au final une belle histoire à découvrir.
Non, Cassiau a déjà écrit d’autres scénarios. Voir la collection L’Harmattan BD qu’il dirige.