Max et la grande illusion, le vieil homme et l’enfant (Belfond)
Emanuel Bergmann nous fait vivre deux histoires parallèles avec Max et la grande illusion, son premier roman qui est une vraie réussite. Deux personnages différents, deux siècles d’Histoire.
Deux époques bien différentes
D’une part celle de Mosche, fils de rabbin qui perd sa mère alors qu’il n’a que huit ans. Sa vie change de visage le jour où il assiste à un cirque. Il part à sa recherche pour retrouver la belle Julia, l’assistante de l’Homme demi-lune, au cœur du spectacle. Pour lui, une nouvelle vie s’annonce ! On est à Prague en 1934.
D’autre part, on découvre la vie de Max, 11 ans qui habite à Los Angeles. Ses parents viennent de divorcer et sa vie s’effondre. Par hasard, il tombe sur un disque du Grand Zabbatini, un magicien qui peut tout faire. Il part alors à sa recherche dans l’espoir d’avoir la formule magique qui réconciliera ses parents. Il ne supporte pas du tout leur séparation. On est à Los Angeles, en 2007.
Scénario original
Vu les dates et les endroits, aucune chance que les deux personnages principaux ne se rencontrent ! Et c’est là la richesse du roman ! Un auteur peut tout ! Et la vie du grand Zabbatini n’est pas aussi brillante qu’elle le fut un certain temps. Il est vieux, à la rue… Mais le hasard fait bien les choses et une nouvelle fois, une rencontre va transformer sa vie.
Si la première moitié du livre est légère, il n’en est rien de la suite. La vie de Moshe Goldenhirsch va virer au cauchemar, arrêté par la gestapo, il va vivre l’enfer dans des camps de concentration. Emanuel Bergmann nous plonge dans les atrocités de la guerre. Une page d’Histoire qu’on ne doit jamais oublier.
Max et la grande illusion est un livre empli d’humanité, avec le récit de deux vies qui n’ont aucun point commun. L’amitié de l’enfant et du vieillard en est d’autant plus émouvante. Max croit aux pouvoirs magiques du magicien. C’est le charme de l’enfance qui est à l’honneur ! Un vrai régal ! Même si ce n’est qu’un roman, Emanuel Bergmann aborde des thèmes fondamentaux de la vie, comme l’amour, la vieillesse, la mort, un peu comme dans un conte, sur un réel fond historique bouleversant.
Max et la grande illusion un très beau livre de cette rentrée littéraire qui ne peut pas vous laisser indifférent !
Audacieux et original, un premier roman qui nous entraîne dans un voyage rocambolesque, du Prague des années trente au Los Angeles de nos jours. Histoire d’une amitié improbable entre un enfant aux rêves plein la tête et un vieil homme perdu, une oeuvre lumineuse, pleine d’émotion, de drôlerie et d’une irrésistible tendresse.
Avant d’être un vieillard cynique et désabusé, Mosche, fils du rabbin Goldenhirsch, était le Grand Zabbatini, un illusionniste de génie. Ah, ça, il fallait le voir envoûter les foules sur les plus prestigieuses scènes européennes ! Les grands de ce monde comme les petites gens, tous, même le chancelier Hitler, se pressaient à ses spectacles.
Et puis il y eut la guerre, les camps, la honte, la fuite, l’oubli. Et Mosche coule désormais des jours mornes dans une maison de retraite miteuse à Los Angeles.
Ce qu’il ignore, c’est que quelqu’un le cherche.
Depuis que ses parents lui ont annoncé leur intention de divorcer, Max, dix ans, a le coeur brisé. L’espoir renaît le jour où il tombe sur un vieux vinyle. Sur la pochette, un drôle de personnage et un titre intrigant, Le Sortilège de l’amour éternel. La voilà, la solution ! S’il parvient à reproduire le tour, ses parents se réconcilieront. Max n’a bientôt plus qu’une idée en tête : retrouver ce magicien, le Grand Zabbatini…
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