Maxence, livre 1 : La sédition de Nika
Zoom sur l’Empire romain d’Orient avec Maxence, nouvelle série historique écrite par Romain Sardou (fils de Michel, romancier qui signe son premier scénario BD) et illustrée par Carlos Rafael Duarte (auteur de comics, qui s’aventure lui aussi pour la première fois dans l’univers franco-belge). Un nouveau péplum qui nous propulse cette fois à Constantinople, en l’an 532.
Date de parution : le 24 octobre 2014
Auteurs : Romain Sardou (scénario) et Carlos Rafael Duarte (dessin)
Editions : Le Lombard
Prix : 12,00 € (56 pages)
Résumé de l’éditeur :
À Constantinople, la vie politique et sociétale est bipartite. Deux factions s’affrontent : les Bleus et les Verts. À l’origine, simples clans de supporters qui rivalisaient le temps des courses de char, cette opposition s’est étendue à toute la société. En 532, au cours d’une course, les deux chars de la faction verte sont poussés à l’accident par les Bleus. Lors des troubles qui s’ensuivent, le leader politique des Bleus est assassiné. Les troubles menacent de basculer en révolution. Aussitôt, l’empereur Justinien fait convoquer au palais Maxence, chef de ses services secrets personnels. Il le charge d’enquêter sur l’assassinat… Sans perdre de temps car, en ville, les massacres ont déjà commencé…
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Le point sur l’album :
Romain Sardou choisit un sujet original puisqu’on a peu l’habitude de vivre des péplum en dehors de Rome. Le scénariste s’intéresse au mythe de Théodora, la bien aimée de l’Empereur Justinien. Cette dernière entretient des relations mystérieuses avec un certain Maxence, dresseur de fauves et espion de l’Empereur. A l’heure où le règne de ce dernier vacille, entraînant Constantinople dans son sillage, le vaillant Maxence va devoir enquêter pour démasquer les commanditaires d’un complot meurtrier… Un récit épique qui tient en haleine grâce à un découpage efficace. A l’heure de ce premier tome, Maxence manque encore un peu de profondeur, tout comme les personnages secondaires dont on ne sait pas encore grand chose. On peine donc à s’identifier à nos héros, qui offrent toutefois un bon divertissement.
Le dessin du brésilien Carlos Rafael Duarte est pour sa part bienvenu. Son trait fin orne les planches de nombreux détails, malgré un manque de précision dans les expressions des visages, trop neutres. Faut-il encore saluer la couverture, réalisé avec un sens du graphisme aiguisé.
En conclusion, Maxence réalise un bon démarrage grâce à une intrigue de choix. La série pourrait bien dévoiler tout son potentiel dans de prochains albums d’ores et déjà attendus (pas moins de 7 albums sont déjà envisagés par l’auteur si le succès est au rendez-vous).