Date de sortie : le 19 mars 2014
Auteurs : Mars & Matz (scénario) et Gilles Mezzomo (dessin)
Prix : 13,90 € (48 pages)
Mexicana est une série BD co-écrite par Mars et Matz (Le Tueur, Du Plomb dans la tête…) – deux amis qui se sont rencontrés à Ubisoft Paris en collaborant sur un jeu – et dessinée par Gilles Mezzomo (Nouveau Monde). Un polar où un flic est obligé de se salir les mains à la solde d’un baron du cartel local, de l’autre côté de la frontière des Etats-Unis, où « le soleil peut tuer ».
Résumé de l’éditeur (tome 2) :
Parti à la recherche de son fils Kyle de l’autre côté de la frontière, Emmett se retrouve pris au piège dans le village que contrôle Angel Moreno. C’est lui qui avait ordonné à Kyle de dessouder l’agent infiltré de la DEA… Sauf que le gamin avait aussi une autre cible à abattre : Rolando Gutierez, l’un des principaux parrains de la terrible Ciudad Juarez. Angel promet à Emmett qu’une fois ce second contrat rempli, lui et son fils seront sauvés. Mais tiendra-t-il parole ? Car en tant qu’ancien militaire, vétéran de l’Afghanistan et du Kosovo, Emmett forme une recrue de choix. D’autant qu’il semble vraiment prêt à tout pour sauver son fils…
Le scénario de Mexicana paraît simple, dans ces deux premiers albums qui en exposent les enjeux tout en profitant de l’occasion pour les développer à travers des scènes d’action où l’hémoglobine coule à foison. La violence froide et implacable est l’un des thèmes de prédilection de Matz, maître incontesté du polar BD. Il le démontre une fois encore avec cette nouvelle série. Plus le récit avance, plus l’intrigue prend de l’ampleur, notamment à la fin du second album. Bien que l’on puisse aisément user de divination, le récit n’en est pas moins très rythmé, avec beaucoup d’énergie donc de plaisir. Le scénario est certes simple, mais il est efficace, on ne peut que le reconnaître !
Le dessin de Gilles Mezzomo semble tout droit sorti d’une bonne vieille BD western à la Blueberry, avec des traits relativement épais et en nombre qui donnent dynamisme et profondeur aux planches, où les scènes d’action, bien découpées, abondent de détails sanguinolents…
Mexicana qui a un bon démarrage, n’a pas encore tout donné avec ses deux premiers albums. Le meilleur reste à venir, c’est une certitude.