Monika, tome 1 : Les Bals Masqués
Thriller conjugué au féminin, Monika, Les Bals Masqués est le premier album de ce nouveau diptyque dont le scénario est écrit par Thilde Barboni (écrivaine et dramaturge) et le dessin illustré par Guillem March.
Date de parution : le 20 mai 2015
Auteurs : Thilde Barboni (scénario) et Guillem March (dessin)
Editions : Dupuis
Prix : 14,50 € (64 pages)
Résumé de l’éditeur:
Monika, vidéaste et plasticienne, accepte de cacher Théo, génial inventeur sur le point de construire un androïde convoité. Avec l’aide de son ami hacker, Monika enquête sur sa soeur disparue. Elle est alors entraînée dans le monde interlope des « bals masqués »… Elle rencontre et séduit Christian Epson, le dernier homme à avoir vu Erika. Charismatique, Epson est un politique et est en voie d’accéder aux plus hautes marches du pouvoir. Mais des attentats éclatent et viennent troubler le jeu voluptueux de la performeuse.
Le point sur l’album :
Histoire originale, imprégnée d’érotisme, de thriller politique et de science-fiction, Monika séduit par le charisme magnétique de son personnage principal, une artiste plasticienne assez énigmatique. Cette dernière nourrit une blessure profonde depuis la disparition de sa soeur ainée et elle cherche à comprendre ce qui a pu se produire à l’époque. Son enquête va la précipiter dans les bras d’un politicien ambitieux… Le scénario pourrait vraiment nous enthousiasmer si les personnages secondaires avaient plus de profondeur. L’entourage de la jeune femme paraît bien insipide, sans histoire, sans passé. Le lecteur s’en détache complètement, si bien que le suspens de Monika est un peu tué dans l’oeuf. On attache que peu d’importance à l’intrigue, qui passe au second plan.
Car c’est surtout les beaux dessins de Guillem March qui frappent l’esprit du spectateur. L’illustrateur livre de sublimes planches aquarelles. Une démonstration graphique effleurée par un érotisme voilé mais présent, notamment dans les corps dénudés de voluptueuses jeunes femmes.
Mais de beaux dessins ne suffisent pas à Monika pour se démarquer. Il manque à ce premier album un scénario digne de ce nom.