Moonlight, un film oscarisé qui peut ne pas plaire à tout le monde
Moonlight ayant reçu de très nombreux prix, dont le Prix du Meilleur film aux Oscars 2017, et celui de Meilleur Acteur dans un second rôle pour Mahershala Ali, et l’Oscar du meilleur scénario adapté, Publik’Art se devait d’en faire la chronique. La salle était comble !
Moonlight, synonyme de violence
Moonlight est divisé en trois parties : la première concerne la vie de Chiron enfant qui vit dans un quartier pauvre de Miami, la seconde, Chiron adolescent, et la troisième celle de Chiron adulte. Chaque acteur qui interprète Shiron est extraordinaire. Shiron enfant, Alex R. Hibbert, a un rôle très difficile, puisque cet enfant qui souffre avec une mère, pauvre, droguée et prostituée, est quasiment autiste et maltraité par les autres enfants. Il en est de même quand il devient adolescent, Ashton Sanders. Il est martyrisé par les autres et reste impassible. Les scènes sont souvent insupportables. Quant à Chiron adulte, Trevante Rhodes, c’est un tout autre physique : fort, imposant et apparemment indestructible.
Pourquoi tant de violence et tant de succès ?
On pourrait croire que plus il y a de violence, verbale ou physique, plus un film a du succès. Il est vrai que la violence s’accentue tout au long du film. Même si Chiron adulte n’a plus rien à voir avec le maigrelet ado, il continue à vivre dans un milieu où la violence domine.
Analyse de l’évolution de la vie de Chiron
Entre la première et la troisième partie, guère de point commun. Chiron n’est plus le même. Mais s’il est devenu comme ça, c’est à cause de son passé et de ce qu’il a vécu. Il est devenu un adulte baraqué, inatteignable physiquement, mais dessous cette carapace se cache un être meurtri par la vie, meurtri par son enfance et infiniment fragile. Voilà où réside la force de ce film. Quand Chiron est enfant, il rencontre Juan, qui tente de l’aider. Il le prend en quelque sorte sous son aile. Et Juan, Mahershala Ali, nous fait vivre ses émotions d’un simple regard. Un truc incroyable ! On y est tous sensible. Même si on n’aime pas le monde pourri de la drogue, la misère des drogués, le réalisateur, Barry Jenkins, nous l’envoie en pleine figure. Et forcément, Juan sort du lot et aura une grande influence sur Chiron…
Un film qui ne fait pas l’unanimité
Moonlight n’est pas le film aux Oscars qui va emporter tous les suffrages. Certaines personnes ont même quitté la salle avant même que Chiron ne devienne adulte… Certains passages peuvent choquer et même mettre mal à l’aise. La façon de tourner, caméra qui bouge dans tous les sens, ça fatigue… Mais voilà, Moonlight a reçu l’Oscar du Meilleur film. Ne l’oublions pas !
Après avoir grandi dans un quartier difficile de Miami, Chiron, un jeune homme tente de trouver sa place dans le monde. Moonlight évoque son parcours, de l’enfance à l’âge adulte.
Sortie : le 1er février 2017
Durée : 1h51
Réalisateur : Barry Jenkins
Avec : Alex R. Hibbert, Ashton Sanders, Trevante Rhodes
Genre : Drame
Moonlight ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, la faute à un manque de rythme récurrent et à un sujet insuffisamment creusé. Le parti pris ultra réaliste est tout à fait louable, les moments de grâce abondent mais sur la durée, l’émotion est mise à distance. Hélas.
Sublime, magnifiquement joué, cohérent dans ses 3 phases, bref un chef-d’oeuvre!
Emotions et musique incroyables, acteur sensationnels et esthétisme et prises de vues dont on se délecte…
J’ai adoré!!!!!