Les prisons géorgiennes sont des reliquats de l’époque communiste, avec des matons difficiles, des gangs infiltrés et une hiérarchie entre les chefs et les rivaux. L’un des responsables, Nika, doit fomenter une révolte dans son centre de détention. Mais son autorité est mise à mal par l’imminence d’un match de rugby organisé dans le but de réinsérer les prisonniers. En même temps qu’il se prend au jeu, les règles d’autorité et d’obéissance se délitent. Le film est une fiction inspirée d’une historie vraie arrivée dans les années 2000. La Géorgie est une vraie terre de rugby, comme le prouve la présence du pays dans l’actuelle coupe du monde qui se déroule actuellement en France. L’ambiance pesante du film mélange histories de détenus, aspirations à la liberté et sentiment omniprésent de parano créée par les murs infranchissables de la prison. Le cinéma géorgien regorge de ces films très réalistes aux ambiances lancinantes, comme Mandarines sorti en 2013. Negative numbers hypnotise le spectateur avec ce milieu carcéral hostile où les détenus doivent faire preuve d’astuce et d’audace pour survivre sans subir toutes les récurrentes avanies. Une vraie belle surprise de cinéma qui ne remplira hélas pas les salles, le manque de moyens n’empêche pas une vraie faculté pour créer un univers passionnant, la preuve.
Synopsis:
Nika est incarcéré dans un centre de détention pour mineurs. Il a été condamné pour un crime commis par son frère, délinquant notoire. Cet acte, ainsi que la tutelle à distance de son aîné, lui confèrent respect et autorité au sein de la prison. Toutefois, sa participation à un programme de réinsertion par le rugby par deux anciens joueurs professionnels lui fait entrevoir un nouvel avenir.
Negative Numbers est la fiction d’une histoire vraie d’un centre de détention pour mineurs à Tbilissi, en Géorgie, au début des années 2000.