Oracle, tome 6 : une BD de Sylvain Cordurié et Stéphane Bervas
Très bonne série concept inspirée par la mythologie grecque, Oracle met cette fois en scène une titanomachie destructrice où Cronos fait son grand retour pour anéantir son fils, le célèbre Zeus. Un sixième tome réalisé par le scénariste de Sylvain Cordurié (Sherlock Holmes, Walkyrie) et Stéphane Bervas (Sherlock Holmes Society, 2021).
Date de parution : le 26 août 2015
Auteurs : Sylvain Cordurié (scénario) et Stéphane Bervas (dessin)
Editeur : Soleil
Prix : 14,50 € (46 pages)
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Pour ses offenses répétées envers Zeus, Sisyphe est condamné à faire rouler un rocher le long d’une pente dont il n’atteindra jamais le haut. Et même prisonnier du Tartare, il n’a pas fini de défier l’Olympe et prépare sa revanche. C’est aux Enfers qu’il trouvera les alliés pour revenir parmi les vivants et mener à leurs côtés une guerre comme la Terre n’en a connu qu’une fois auparavant. Une guerre que les oracles retiendront comme la Seconde Titanomachie.
Homme le plus détesté de l’Olympe, Sisyphe est fait prisonnier du Tartare pour ses offenses répétées à Zeus. Arrivé aux Enfers, il imagine un plan machiavélique pour retourner de précieux alliés en sa faveur et permettre son retour sur terre, parmi les vivants. Un retour accompagné par les terribles titans à la tête desquels se trouve Cronos, le père de Zeus banni pour l’éternité. Une guerre terrible va sévir et semer le chaos partout sur Terre, accablant les dieux de l’Olympe. La revanche de Sisyphe s’annonce pleine et entière…
Sans surprise, le scénario de ce sixième album d’Oracle propose d’illustrer la Seconde titanomachie dans des scènes d’action viriles, dont l’issue est heureusement pas toujours téléphonée. Difficile en effet de donner un effet inattendu aux évènements. Le récit annonce une revanche et revanche il va y avoir, sans aller beaucoup plus loin malgré les efforts de Cordurié.
[O]n peine à identifier les protagonistes qui s’affrontent dans un grand bazar à ciel ouvert.
La narration demeure néanmoins fluide, bien répartie au sein d’un découpage relativement propre. Le dessin de Bervas restitue bien l’ambiance mythologique d’Oracle, grâce à des superbes bêtes démesurées. Mais son trait semble moins raffiné que sur Sherlock Holmes Society, manquant parfois de précision dans les détails. Les scènes d’action ne sont pas toujours lisibles car on peine à identifier les protagonistes qui s’affrontent dans un grand bazar à ciel ouvert. C’est dommage.
En conclusion, Le supplicié n’est sans doute pas le meilleur album d’Oracle mais il reste plutôt divertissant.