Pixar et le reste, le reste et Pixar
Navigue sur la toile du web en ce moment une formidable vidéo signée Jorge Luengo Ruiz épinglant les images des productions Pixar et des bribes tirées de films de tous coins. L’auteur de ce formidable montage passivement pose une question très intéressante. Pour qui sont faits les dessins animés aujourd’hui ? Est-ce réservé aux petits bambins, aux jeunes couches, aux premières tétines ? Ou bien, est-ce que ce genre de production peut être regardée par un jeune fringant ou un forcené des salles noires ?
N’a-t-on jamais eu ce drôle de sourire en coin de bouche en regardant, soit par nostalgie, soit pour faire plaisir à un kid, un film de chez Pixar en se disant que l’ami Woody ressemble à « machin » dans un film de « truc » ? Les références nous manquent, mais on maintient reconnaître quelque chose.
C’est tout le bonheur de la vidéo de Jorge : épingler tout ce qui nous a échappé, mettre une image sur l’abstraction qui nous a fait sourire en regardant Némo, Toy Story et d’autres. La vidéo est incroyable. Et c’est fichtrement marrant de relire ces films qu’on regardait avec naïveté, nous, à l ‘époque, bipèdes sur quatre pattes.
Les références viennent de partout. De tous bords cinématographiques.
Les Pixar sont riches. D’un point de vue pécuniaire évidemment. Mais aussi du point de vue du contenu. Les histoires sont poétiques, folles, engagées et elles amorcent dans la tête du jeune cow-boy d’un mètre vingt l’immense industrie à but non-lucratif qu’est l’Imagination.
Le regard de l’adulte est tout autre. En sus de ces retours à l’enfant (il est évident qu’un adulte et même un jeune adulte se dit que le temps passe trop vite et que l’enfance, et bien ouais !, c’était franchement bien), il a un regard plus aiguisé, et un bagage culture plus rempli.
Pourquoi les films de Pixar sont-ils si brillants ? Parce qu’ils offrent justement une double lecture. Pour les grands et les moins grands. Pour les kids et les moins kids. Certains rigoleront quand un personnage se cassera la figure, d’autres quand il aura reconnu Jack de Shining sous les traits d’un requin aliéné. Dans tous les cas, tous rigoleront.