Quand nous étions révolutionnaires, de Roberto Ampuero
Publié aux Editions JC Lattès en septembre 2013
22€90 – 350 p
Dans ce livre, l’auteur, Roberto Ampuero, chilien, nous livre sa vie, sa jeunesse, ses combats, ses désillusions, ses souffrances. Un témoignage courageux et bouleversant.
Roberto est né au Chili. Il s’exile en RDA au moment du coup d’état de Pinochet. Il rencontre en RDA sa future épouse dont il est tombé fou amoureux. Il se trouve que c’est la fille d’un « bras droit » de Fidel Castro, un révolutionnaire responsable de la mort de centaines de contre-révolutionnaires, Cienfuegos.
A travers ce livre, nous découvrons la Révolution cubaine, le régime autoritaire de Fidel, les privations, les injustices, les censures, et aussi tout simplement la vie quotidienne à Cuba.
Bien sûr, on s’en doute, ce roman est complètement autobiographique et tout ce qui y est écrit est, hélas, véridique. Il a été écrit il y a déjà onze ans et en septembre 2013 a été éditée une nouvelle version. Mais l’auteur est toujours interdit de séjour à Cuba, comme des millions de Cubains à travers le Monde, et son livre, bien entendu, y est interdit.
Pour se rendre mieux compte de la gravité de ce livre, voilà quelques extraits :
Pourquoi ai-je écrit ce livre ? (p 482)
[pull_quote_center]Parce que je n’avais aucun autre moyen de raconter mes années dans l’île à ceux qui m’interrogeaient à ce sujet. Cuba était alors aussi mystérieuse que la Corée du Nord. Il n’y avait pas de tourisme international, le pays était isolé et son régime maintenait à son tour cet isolement pour mieux contrôler la population et empêcher les actions de l’opposition ou des exilés. Comme l’affirmaient fièrement ses dirigeants : A Cuba n’entre pas qui veut, mais qui peut. Enfin, j’ai écrit ce roman parce que je désirais laisser un témoignage de cette étape cruciale de ma vie à Ana Lucrecia, ma femme, à nos enfants, à mes proches.[/pull_quote_center]
P 490
[pull_quote_center]Concrètement, quand j’écrivais – Quand nous étions révolutionnaires, je n’ai pas pensé une seconde que ces mémoires me placeraient sur la liste noire d’un régime, feraient de moi la cible des attaques de ses agents et compagnons, et trouveraient tant de lecteurs dans le monde.[/pull_quote_center]
Aujourd’hui, ce livre circule en Amérique Latine et dans des pays européens, et le plus important, il est également lu, bien que clandestinement, à Cuba.
P491
[pull_quote_center]Il n’existe pas de pire châtiment que celui qui consiste à dépouiller quelqu’un de sa patrie, de ses amis, de ses traditions et de son paysage.[/pull_quote_center]