Rayons pour Sidar, t. 2 : Lionel
Ce second tome de Rayons pour Sidar conclut un diptyque de qualité dont le scénario est signé Valérie Mangin (Expérience mort, Alix Senator…), adaptant l’un des chefs-d’oeuvre de Stefan Wul dont les univers ont fait l’objet d’une très belle collection aux éditions Ankama. Dans Lionel, on retrouve également la patte singulière de l’illustrateur Emmanuel Civiello (Korrigans). Pour en savoir plus, lire la chronique du tome 1.
Date de parution : le 21 août 2015
Auteurs : Valérie Mangin (scénario) et Emmanuel Civiello (dessin)
Editeur : Ankama
Prix : 13,90 € (56 pages)
Résumé de l’éditeur:
Lorrain est mort. Heureusement, il venait de retrouver Lionel, son double robotique gravement endommagé, mais vivant. Celui-ci affrontera à son tour les dangereuses créatures qui peuplent Sidar pour ramener son maître au dispensaire du Résident où il espère le ressusciter… Du moins si les Xressiens lui en laissent le temps : à peine débarqués, ils massacrent les indigènes et terrorisent les rares Terriens encore présents. Bientôt, il sera trop tard. Et si sauver Lorrain, c’était sauver Sidar ?
Notre avis sur l’album :
Reprenant la suite de ce récit fortement imprégné de l’histoire du colonialisme contemporain de Stefan Wul, ce second tome de Rayons pour Sidar met aussi en perspective des sujets classiques de la littérature de science-fiction, tel que le dépassement de l’homme par la machine, qui vient purement et simplement remplacer notre héros de départ mort sur le terrain. L’invasion de Sidar par les Xressiens se traduit par le massacre de toutes les espèces vivant à la surface de la planète Sidar. Mais le robot de Lorrain n’a pas dit son dernier mot et un espoir de sauvetage est encore possible.
(…) une aventure courte et intense (…)
Sans céder au spectaculaire, le récit s’adapte au format BD avec fluidité, privilégiant le temps de l’action. Le cap, fixé clairement par un scénario plutôt carré, est suivi avec un agréable sens de l’intrigue et de la synthèse.
Le dessin d’Emmanuel Civiello marque encore une fois par la puissance et l’identité particulièrement fortes qu’il tire de son inimitable couleur directe. Un style qui ne plaira pas à tout le monde mais qui n’a pas manqué de séduire en ce qui nous concerne.
Rayons pour Sidar est une aventure courte et intense, digne d’un grand récit de science-fiction. Seule ombre au tableau : très ancrée dans le genre, elle ne s’affranchit pas suffisamment de ses codes.