Serge Gainsbourg ne mourra jamais

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Gainsbourg – dessin de Lodi © Lodi Marasescu

Serge Gainsbourg ne mourra jamais

Voilà maintenant 25 ans que Serge est physiquement parti. Infarctus. Gone with the wind. Symbole d’une décadence incroyable, d’une déconstruction constructive, il n’en reste pas moins impossible de le laisser entièrement pour mort, enterré et éteint.

Gainsbourg est intemporel. Les gosses d’aujourd’hui parleront de Serge demain. C’est certain. Papa-patrimoine musical français, il ne faut que quelques titres pour rendre compte de l’aura lâche et vaste du décadent. Je t’aime moi non plus, Boomerang ou La Javanaise, parmi tant d’autres, sont encrées et ancrées dans les pages de nos boites crâniennes. Quand on écoute Serge Gainsbourg, nous n’avons pas la sensation morbide de déterrer un vieux disque des cartons poussiéreux dans la cave de papi. Serge, c’est actuel. C’était hier, c’est toujours aujourd’hui, et ce sera tout aussi puissant demain.

1974, Europe 1, Gainsbourg proposait trois reprises, dans le cadre d’une émission : Les Play-boys de Dutronc, Parce que d’Aznavour et J’entends siffler le train chantée par Richard Anthony. Celle qui nous intéresse est celle d’Aznavour, Parce que. On la réécoute.

Il faut voir au sein de la discographie de Gainsbourg une petite boîte à bijoux, où brillent des joyaux de mille carat-ctères. D’ailleurs, la plupart de ces pierres sont épinglées par Christophe Conte, des inRocksParce que est un saphir d’amour d’un provocateur amoureux. Amoureux de tout, sauf des cons. Aznavour, sur cette chanson, est oublié.

Il est évident qu’hier soir tout le monde a allumé son cierge Gainsbourg. Sauf les cons.

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