Seul dans Berlin, récit académique d’une résistance silencieuse
Seul dans Berlin relate la difficile disparition d’un fils au sein d’une famille quelconque de Berlin. L’évènement motive les parents éplorés à faire face au régime nazi qu’ils désapprouvent. Le père décide de disséminer des cartes dans Berlin que les autorités mettent tout en oeuvre pour retracer. Le film est d’un académisme classique, sans trop d’émotion ni d’empathie, ce qui est assez curieux étant donné le sujet. D’autant qu’il est tiré d’une histoire vraie.
Un film anglais chez les allemands
Dès les premières minutes, le doute s’installe dans la salle. Le petit vendeur de journaux apostrophe la foule en anglais, les voisins se saluent en anglais, les policiers allemands parlent anglais avec un fort accent germanique. L’action est-elle censée se dérouler à Cambridge? Non, nous sommes au coeur de l’Allemagne nazie en 1940. L’invasion de la France a réussi sans coups férir et les lendemains semblent glorieux pour tous. Sauf pour des parents ulcérés par la perte de leur fils sur le front de l’ouest. Visiblement opposants silencieux, ils remédient à leur immense chagrin par une action susceptible à les envoyer à l’échafaud. En écrivant et disséminant des cartes remplies de slogans anti-régimes, ils mettent leur destin entre parenthèses.
Une émotion difficilement palpable
Le roc Brendan Gleeson et la petite souris Emma Thompson sont ces opposants motivés par la tristesse. Le film les suit cérémonieusement, entre silences compassés et mines défaites. L’économie de mots n’est pas remplacée par une mise en scène flamboyante, tout est très académique. L’allemand de service Daniel Brühl marmonne en anglais tout en menant l’enquête. Les barrières se multiplient entre les intentions et l’émotion finale. Difficile de se rendre compte du risque pris par le couple au milieu de ressortissants quasi tous anglais. Le réalisme est sacrifié sur l’autel de l’efficacité pour un résultat plutôt décevant. Un casting 100% allemand aurait fait beaucoup pour la réussite du film.
Un Seul à Berlin qui joue la reconstitution à demi. Difficile décidément de faire ressortir la tragédie des temps anciens actuellement.
Berlin, 1940. La ville est paralysée par la peur. Otto et Anna Quangel, un couple d’ouvriers, vivent dans un quartier modeste où, comme le reste de la population, ils tentent de faire profil bas face au parti nazi. Mais lorsqu’ils apprennent que leur fils unique est mort au front, les Quangel décident d’entrer en résistance. Aux quatre coins de la ville, ils placent des messages anonymes critiquant Hitler et son régime. S’ils sont arrêtés, ils savent qu’ils seront exécutés…
L’inspecteur Escherich de la Gestapo s’intéresse bientôt à leurs actions et c’est un redoutable jeu du chat et de la souris qui s’engage. Le danger ne fait que renforcer la détermination d’Otto et Anna et leur amour. Progressivement, leur rébellion silencieuse mais profonde transforme leur vie et leur mariage…
Sortie : le 23 novembre 2016
Durée : 1h43
Réalisateur : Vincent Perez
Avec : Emma Thompson, Brendan Gleeson, Daniel Brühl
Genre : Historique, Drame
Nous avons trouvé le film excellent , les acteurs formidables et le fait que ce soit en anglais ne nous a pas vraiment déranges et pourtant nous avons lu le livre en allemand!
Tres étonnés par la tiédeur des commentaires !