Dissidente met en avant la condition fragile d’ouvriers émigrés qui doivent subir toutes les avanies sans broncher. Ariane travaille comme traductrice dans une usine agricole qui traite le maïs. Elle accueille des ouvriers guatémaltèques embauchés pour traiter les résidus de maïs qui menacent à chaque instant de bloquer les machines. Salaires bas, barrière de la langue, cadences infernales, le quotidien ressemble à un long purgatoire. Devant le peu de considération des employeurs, Ariane se range du côté des ouvriers alors qu’une colère sourde se met à gronder. Le film montre son combat pour faire respecter les droits des travailleurs et les différencier ainsi d’esclaves modernes. Le film suit le cheminement des humeurs et la montée des tensions, les rancœurs et les règlements de compte au cœur d’une ville industrielle très éloignée des paysages de carte postale. Le film se suit comme un thriller social où le destin des ouvriers est l’enjeu de rivalités et d’oppositions. Quand l’un d’eux voit son estomac perforé suite à l’abus de prises de médicaments sans ordonnance, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ariane est démissionnée de force mais elle revient en tant que défenseuse des droits des opprimés. Seule contre tous, elle se bat et mène un combat qui lui tient à cœur. Tourné au Canada, sous-titré pour comprendre le canadien et l’espagnol, le film a tout d’un drame moderne, tendu et prenant, avec une actrice principale très convaincante et concernée dans ce combat des faibles contre les forts, des exploités contre les exploitants.
Synopsis: À Richelieu, ville industrielle du Québec, Ariane est embauchée dans une usine en tant que traductrice. Elle se rend rapidement compte des conditions de travail déplorables imposées aux ouvriers guatémaltèques. Tiraillée, elle entreprend à ses risques et périls une résistance quotidienne pour lutter contre l’exploitation dont ils sont victimes.