Traquemage, tome 1 : Le serment des Pécadous
Histoire saugrenue d’un fromager médiéval parti prendre part à une véritable guerre de mages, Traquemage est un récit original imaginé par le scénariste Wilfrid Lupano (Un océan d’amour, Les Vieux Fourneaux, L’Assassin qu’elle mérite, 7 Nains, l’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Ma révérence, Le singe de Hartlepool) et illustré par Relom (Andy & Gina, Les contre-experts à Brooklyn).
Date de parution : le 2 septembre 2015
Auteurs : Wilfrid Lupano (scénario), Relom (dessin) et Degreff (couleurs)
Editeur : Delcourt
Prix : 14,95 € (56 pages)
Le pécadou, étonnant fromage de cornebique, fait la fierté de Pistolin. Mais avec la guerre que se livrent les mages, la vie dans la montagne est devenue impossible. Après avoir été le témoin de l’extermination de son troupeau, notre héros fait le serment de traquer les mages et de les tuer tous. Accompagné par Myrtille, l’unique survivante de son troupeau, Pistolin part accomplir sa vengeance.
Humour, heroic fantasy et agriculture…. tel est le programme chargé de Traquemage dans un premier album introductif loufoque et bon enfant. Le serment des Pécadous pose les bases d’un scénario chevaleresque finalement assez classique où s’invitent de nombreuses figures de registre (dragons, chevaliers, petites fées, sorciers, trolls…) mais aussi des personnages plus inattendus tel que Pistolin, un certain paysan producteur du Pécadou, formage de chèvre dont il a seul le secret et qu’il veut protéger contre les assauts que subissent son village.
[U]ne aventure rurale qui convoque fantasy et pitreries.
Ce que certains désignent comme un véritable récit de rural fantasy est en fait plus un énorme délire où des auteurs confient leur aventure à un agriculteur niais au physique de bouffon et à sa fidèle chèvre Myrtille. Beaucoup de petites surprises jalonnent ce premier album raconté au second degré à travers une narration plaisante, dans un patois forcément grotesque et quelque peu vulgaire mais qui apporte encore un peu plus de piquant.
Le dessin de Relom est proche de la caricature, avec un trait qui force les expressions et déforme efficacement les visages. Les décors manquent parfois un peu de perspective sur les hauts plateaux montagneux mais Traquemage est graphiquement assez fun.
Sur la même longueur d’ondes, les auteurs de Traquemage ont su transformer un délire amusant en une aventure rurale qui convoque fantasy et pitreries. Largement de quoi se laisser tenter.