Une 13e édition impressionnante pour le Festival Les Pianissimes
Entre Saint-Germain-au-Mont-d’Or et Neuville sur Saône à proximité immédiate de Lyon se tient chaque année au mois de juin le festival très orienté piano Les Pianissimes. Le soleil était de la partie cette année pour des performances qui illustrent très bien l’ampleur prise par le festival. Le lauréat du Concours International Chopin de Varsovie Jean-Marc Luisada était la tête d’affiche d’un évènement qui a multiplié les surprises pour l’évidence d’une manifestation musicale qui s’impose années après années dans le paysage national et international.
Une semaine de fééries musicales
La petite troupe de dévoués bénévoles ne s’est pas ménagée pour offrir au public nombreux des conditions d’accueil dignes de ce nom. Entre l’église de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, celle de Neuville-sur-Saône et le verdoyant Domaine des Hautannes à Saint-Germain au Mont-d’Or, les lieux privilégiés se sont succédé pour accueillir des interprètes émergeants sur la scène musicale ou confirmés depuis déjà de longues années pendant toute une semaine de bonheur musical. Ce furent d’abord le violoncelle et la harpe d’Astrid Siranossian et de Saha Boldachev qui illustrèrent à coup de Bach, Schubert et Rimsky-Korsakov qu’il n’y a pas que le piano dans la vie. Le 4 mains du duo montant Clément Lefebvre et Alexandre Lory fit s’extasier le public le vendredi soir avec notamment Ravel, Debussy et la Moldau du compositeur tchèque Smetana, oeuvre connue il y a plusieurs années par l’entremise d’une pub télé marquante. Puis Aurèle Marthan et le Quatuor Hanson firent s’enthousiasmer l’audience du samedi après-midi avec Mozart et Haydn. Jean-Marc Luisada gratifia le festival de sa présence exceptionnelle le samedi soir pour un concert de 1h20 clôturé par une heure de rappels titanesques composés de Chopin et de Mozart. Un vrai moment hors du temps avec quelques morceaux que le public retiendra longtemps, notamment un Scherzo n°2 proprement stupéfiant, rappelant bien les liens privilégiés entretenus par le pianiste avec Chopin. Enfin le dimanche, l’heure du jazz sonna peu avant midi avec le Fred Nardin Trio accompagné de David Enhco pour un moment musical au soleil qui se termina avec un pique-nique estival et convivial sur les pelouses du bucolique domaine des Hautannes. Les petits veinards ont pu revenir le dimanche après midi pour une improvisation sur Bach de Pierre Mancinelli sous les arbres du domaine ombragé. Difficile de ne pas conclure à la lecture de ce compte-rendu que ce festival gagne autant en notoriété qu’en qualité pour atteindre peut être prochainement un rang aussi enviable que les Folles Journées de Nantes fin janvier chaque années ou la Roque d’Anthéron chaque été!
La boucle est bouclée, la musique à l’honneur et le festival sur une pente ascendante qui lui fait enchainer les moments musicaux marquants chaque année. Si vous aussi vous voulez profiter du soleil et de récitals angéliques, il ne vous reste plus qu’à vous inscrire à la newsletter du Festival les Pianissimes pour planifier dès maintenant une semaine de villégiature musicale en juin prochain. Il faut savoir que des concerts ont également lieu tout au long de l’année à Paris, au Couvent des Récollets, au Duc des Lombards, à la Salle Cortot ou au Bal Blomet, le site comporte toutes les informations pour en savoir plus!
Site: Les Piannissimes