Une exposition Füssli entre rêve et fantastique au Musée Jacquemart André jusqu’au 23 janvier 2023

Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur un peintre britannique d’origine suisse, mal connu mais pourtant à l’origine de l’esthétique gothique fantastique, Johann Heinrich Füssli (1741-1825). Le Musée présente une soixantaine d’œuvres issues de collections publiques et privées pour découvrir les thèmes les plus emblématiques d’une oeuvre marquée par l’imaginaire, les thèmes antiques, les sujets shakespeariens, les représentations du rêve et du cauchemar, et les femmes.

Une peinture unique pour son époque

Avec un père peintre et historien de l’art, Johann Heinrich Füssli aurait du tout de suite pour devenir lui-même peintre. Il se dirige pourtant vers la carrière de pasteur et ne commence sa carrière artistique qu’assez tardivement. C’est à l’occasion d’un premier voyage à Londres qu’il se décide. Autodidacte mais déterminé, il bénéficie de influence de Sir Joshua Reynolds, alors président de la Royal Academy pour lancer sa carrière. Un long séjour en Italie le fascine avec la puissance des compositions de Michel-Ange. A son retour, il s’installe à Londres à la fin des années 1770 et puise son inspiration dans les livres qu’il adapte avec la force de son imagination. Atypique et intellectuel, Füssli a développé une imagerie onirique et dramatique le merveilleux et le fantastique, le sublime et le grotesque se côtoient incessamment. La dernière exposition dédiée au peintre remonté à 1975, l’occasion d’un parcours graphique des plus originaux. Le théâtre shakespearien l’a influencé, suite à ses nombreuses sorties au théâtre avec un gout particulièrement prononcé pour Macbeth. Les récits mythologiques et bibliques ont également animé son imagination avec des oeuvres marquées par les grands épisodes légendaires. Mais c’est surtout le thème du cauchemar qui en a fait un précurseur, allant même jusqu’à marquer Sigmund Freud. Loin de l’académisme classique Füssli a développé des oeuvres propres, entre clairs obscurs et créatures démoniaques. En 1782, il présente la première version de son oeuvre la plus emblématique, le Cauchemar, qui en fait sa renommée.. Élu membre associé de la Royal Academy en 1788, puis académicien en 1790, Füssli a développé des séries et recherché des thèmes qui ont marqué la postérité, jusqu’à préfigurer le sublime et anticiper l’oeuvre de glorieux suiveurs comme Gustave Moreau.

Cet artiste trop rare dans les collections françaises peut être admiré au Musée Jacquemart-André avec des visions de terreur et d’horreur qui ne peuvent pas laisser indifférent.

NOS NOTES ...
Qualité du parcours
Plaisir de l'exposition
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
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