Vénéneuses, de Thomas Gilbert
Avec Vénéneuses, Thomas Gilbert (Oklahoma boy, Bjorn le Morphir) nous emporte dans l’oeil du cyclone adolescent. Deux jeunes lycéennes d’une quinzaine d’années inséparables cherchent à faire leurs premières expériences. D’abord intéressées par la fête et les garçons, l’aventure va assez vite basculer vers des épisodes plus extrêmes. Drogue, auto-destruction, violence, séparation et bien pire encore. Un récit qui va crescendo dans le trash et le violent.
Date de parution : le 4 février 2015
Auteurs : Thomas Gilbert (scénario et dessin)
Editions : Sarbacane
Prix : 22,00 € (160 pages)
Résumé de l’éditeur :
Une chronique adolescente conduite à 100 à l’heure ! VÉNÉNEUSES suit le fulgurant destin de Noor et Domitille, deux lycéennes sensuelles et sauvages. Nos héroïnes veulent vivre à 1 000 à l’heure, avec une force de vie et de mort époustouflante : soirées – trop – arrosées, amours interdites et dangeureuses, fascination pour l’auto-destruction, relations compliquées entre filles… Dans cette cruelle chronique d’une amitié hors normes, le tout jeune Thomas Gilbert explore avec brio les affres de l’adolescence. Il mène son récit tambour battant. Un récit porté par un dessin énergique, survolté et inspiré – acide.
Le point sur l’album :
Véritable descente aux enfers de deux amies qui se cherchent, Vénéneuses est une BD qui choque autant qu’elle interpelle. Thomas Gilbert propose un récit inspiré, aussi glaçant qu’anxiogène. Difficile de ne pas être remué. L’auteur parvient à prendre le contrôle de la lecture, grâce à une écriture sans concession, puissante et rythmée. Une détermination qui se ressent aussi dans son découpage efficace, qui annonce la couleur dès les premières planches.
Cette force narrative, on la retrouve dans son dessin. Un style original et cohérent, traversé d’une énergie renversante. Ses couleurs éclatantes n’y sont sans doute pas étrangères.
En conclusion, on ne sort pas indemne de Vénéneuses. C’est sans doute l’effet recherché. Vous êtes prévenus !