A l’opéra de Paris, la danse musicale de George Balanchine

A l'opéra de Paris, la danse musicale de George Balanchine
Crédit photographique: © Agathe Poupeney/ Opéra National de Paris

A l’opéra de Paris, la danse musicale de George Balanchine

Fils de compositeur, George Balanchine (1904-1983) a appris la musique avant la danse. Toute sa vie, il a gardé cet intérêt et cette intime connaissance de la musique qui, seule, a guidé ses créations. Il disait lui-même : « Le ballet est avant tout une affaire de tempo et d’espace : l’espace délimité par la scène, le temps fourni par la musique ».

C’est donc cette musicalité des corps qui est à l’œuvre en cette soirée consacrée au maître où son classique abstrait, affranchi de toute narration, tend à l’épure et à cette géométrie de l’espace, entièrement dédiée à la musique et au mouvement. Un pur ravissement.

Architecture chorégraphique

Deux pièces majeures, deux architectures chorégraphiques, font leur entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris. Ballet impérial, créé en 1941 par l’American Ballet Caravan sur le Concerto pour piano n° 2 de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, et Who Cares? créé en 1970 par le NewYork City Ballet sur une musique de George Gershwin. Mikhail Agrest, qui fait ses débuts à l’Opéra de Paris, dirige l’Orchestre de l’Opéra de Paris.

Ballet Impérial, pour 31 interprètes, est d’une perfection totale dédiée à la danse et à cette géométrie de l’espace propre au maître où Balanchine rend hommage à Marius Petipa. Il y déploie son art pour un classique abstrait sans narration au seul service de la virtuosité technique et à cette grammaire néoclassique hypnotisante.

Avec Who Cares ? pour 24 danseurs, changement de tempo et de décor. Sur des airs de Gershwin dont les très connues The Man I Love ou I Got Rhythm, un vocabulaire jazzy, pleine d’effervescence, électrise le corps de ballet à l’euphorie communicative, avec pour toile de fond des gratte-ciels newyorkais entre ciel et terre. Le ballet se divise en deux parties. La première, pleine de vitalité désinvolte, est propre à faire briller l’écriture des ensembles, tandis que la deuxième offre une atmosphère plus intimiste et fait apparaître un danseur et trois danseuses solistes.

Un programme tout en nuance et ciselé à souhait.

Dates : du 9 février au 10 mars 2023 Lieu : Opéra de Paris – Palais Garnier  (Paris)
 Chorégraphe : George Balanchine

NOS NOTES ...
Chorégraphie
Corps de Ballet
Amaury Jacquet
Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.
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