Le Village – Le cauchemar qui ne dit jamais son nom
Le Villageest un roman graphique qui s’attaque à l’horreur sans artifices, en misant sur l’atmosphère, le trouble et l’inexpliqué. Thilliez et Tackian construisent un récit qui démarre comme une enquête classique avant de glisser, presque insensiblement, vers quelque chose de beaucoup plus ancien, plus opaque, plus dérangeant.
La scène d’ouverture suffit à donner le ton : des dizaines de cadavres retrouvés dans une rivière, impeccablement vêtus de blouses d’hôpital, mais avec les cerveaux littéralement dissous. Une vision clinique et monstrueuse à la fois, qui lance les enquêteurs dans un spirale de mystères — disparition d’un village entier, traces d’expériences scientifiques, folklore local qui refuse de mourir.
Le dessin de Kamil Kochanski joue ici un rôle essentiel. Pas d’exagération gore, pas d’exubérance colorée : son trait reste réaliste, sec, chargé de gris profonds et de textures presque charbonneuses. Une esthétique froide, organique, qui sert parfaitement le récit. Les décors sont pesants, les visages semblent habités par l’épuisement ou la peur, et chaque planche porte cette sensation de malaise diffus qui tient jusqu’à la dernière page.
S’il reste quelques zones volontairement floues dans l’intrigue — ce qui pourra frustrer certains lecteurs — l’ensemble fonctionne parce qu’il mise sur la tension psychologique plus que sur la démonstration. Le Village est un thriller horrifique efficace, anxiogène et immersif, pensé pour être ressenti autant que compris.
Extrait de la BD :
Le Village – Le cauchemar qui ne dit jamais son nom
Le Villageest un roman graphique qui s’attaque à l’horreur sans artifices, en misant sur l’atmosphère, le trouble et l’inexpliqué. Thilliez et Tackian construisent un récit qui démarre comme une enquête classique avant de glisser, presque insensiblement, vers quelque chose de beaucoup plus ancien, plus opaque, plus dérangeant.
La scène d’ouverture suffit à donner le ton : des dizaines de cadavres retrouvés dans une rivière, impeccablement vêtus de blouses d’hôpital, mais avec les cerveaux littéralement dissous. Une vision clinique et monstrueuse à la fois, qui lance les enquêteurs dans un spirale de mystères — disparition d’un village entier, traces d’expériences scientifiques, folklore local qui refuse de mourir.
Le dessin de Kamil Kochanski joue ici un rôle essentiel. Pas d’exagération gore, pas d’exubérance colorée : son trait reste réaliste, sec, chargé de gris profonds et de textures presque charbonneuses. Une esthétique froide, organique, qui sert parfaitement le récit. Les décors sont pesants, les visages semblent habités par l’épuisement ou la peur, et chaque planche porte cette sensation de malaise diffus qui tient jusqu’à la dernière page.
S’il reste quelques zones volontairement floues dans l’intrigue — ce qui pourra frustrer certains lecteurs — l’ensemble fonctionne parce qu’il mise sur la tension psychologique plus que sur la démonstration. Le Village est un thriller horrifique efficace, anxiogène et immersif, pensé pour être ressenti autant que compris.
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
La découverte de dizaines de cadavres dans une rivière marque le début d’un cauchemar. Les corps, vêtus de blouses d’hôpital, sont intacts mais leurs cerveaux ont mystérieusement fondu.
Une enquêtrice est entraînée dans un tourbillon de secrets où science, ésotérisme et terreur se croisent. Mais ce qu’elle découvre dépasse de loin l’horreur conventionnelle. Quelque chose d’ancien et d’inexplicable se tapit dans l’ombre : un village, capable de faire disparaître des populations entières, qui apparaît et disparaît à travers les âges, laissant derrière lui un sillage de mort.
Date de parution : le 12 novembre 2025 Auteurs : Franck Thilliez, Niko Tackian (scénario), Kamil Kochanski (dessinateur), Facio (coloriste) Genre : comics, thriller, horreur