Echanges fructueux avec le chanteur Louis Arlette à l’occasion de la sortie de son très attendu nouvel album Arbre de vie

La critique récente sur Publik’Art du single Blanc et bleu de Louis Arlette annonçait la parution de son nouvel album Arbre de vie. L’album enfin paru, c’est le moment de constater que l’artiste creuse le sillon d’une pop francophone mélodieuse et inspirée aux accents de poésie onirique. A l’occasion d’un échange internet, l’artiste s’est un peu plus épanché sur sa philosophie de vie et ses intentions, avec une sincérité réconfortante en ces temps de crise sanitaire.

11 titres de velours

L’album Arbre de vie est né après l’enregistrement du précédent Des ruines et des poèmes, son deuxième album paru en 2019. L’envie de faire une pause a mené le chanteur en Crète pour se ressourcer et envisager la suite avec de nouvelles chansons qui lui jaillissaient à l’esprit. Pendant un an, il écrit des morceaux, certains ont jailli sans effort, dans une belle évidence, d’autres ont été plus difficiles à accoucher, d’autres encore n’ont pas abouti, 2 ou 3, guère plus tant l’artiste aime à faire les choses jusqu’au bout. Les ruines de l’ile grecque ont été une grande source d’inspiration, comme des témoignages du passé sources d’émotion et de messages à traduire dans le présent pour créer un lien. Si la légèreté précède souvent les inévitables doutes, c’est lors du premier confinement que tout s’est joué. Après une première phase de travail solitaire d’un an environ où Louis Arlette a pensé et repensé ses morceaux dans son studio domestique, une deuxième phase l’a vu débuter ses collaborations. Louis Arlette ne pouvait pas rencontrer physiquement le réalisateur du disque Dimitri Tikovoi (Placebo, The Horrors), ils ont donc communiqué tous les deux à distance pour échafauder les morceaux. Le chanteur souhaitait façonner des arrangements minimalistes, ce que le mix d’Alan Moulder (Nine Inch Nails, Smashing Pumpkins) a permis, l’inscrivant dans un univers sonore qui a toujours inspiré l’auteur. Les inspirations proviennent de Serge Gainsbourg, Fleetwood Mac et même Aphex Twin dans une direction résolument pop. 5 musiciens ont enregistré leurs parties, eux-aussi à distance, dans une surprenante facilité, loin des problématiques complexes craintes a priori. Une très bonne ambiance, à la fois ludique et studieuse, a accompagné l’enregistrement, apportant une légèreté inattendue qui a accompagné toutes les sessions pendant 3 ou 4 mois.

11 titres à écouter du premier au dernier

L’album s’ouvre sur le titre La rage, au titre plus métaphorique que véritablement rageux, soulignant que chacun a besoin d’un élan vital pour mener à bien ses projets personnels et effacer les doutes. Le deuxième titre Blanc et bleu est déjà paru en single pour une belle poésie. Le promeneur est plus rythmé avec des tonalités presque reggae propulsées par des claviers trépidants accompagnant un chant évoquant des pérégrinations existentielles. Les plaines attire l’oreille avec ses sonorités très pop qui se mêlent à la voix toujours aussi résolue, rauque comme toujours mais jamais violente. Arbre de vie propose une ambiance plus électro avec une musicalité entrainante et un refrain presque dansant. A la vie à la mort sonne presque années 80 avec des sons synthétiques qui rappellent Giorgio Moroder et un refrain qui donne là aussi envie de se trémousser. L’aurore est plus apaisé, langoureux avec ses violons oniriques qui accompagnent la voix du chanteur. A tout jamais revient à plus de résolution et d’espoir dans l’avenir qui s’ouvre à chacun de nous. Les sonorités électro de Linceul de velours annoncent une envie d’augmenter le volume pour un effet démultiplié sur l’auditeur, de quoi imaginer peut-être un prochain single pêchu pour l’été. En un éclair redescend de rythme pour une réflexion sur la possibilité de tout quitter en un instant pour suivre son instinct. Résonance cloture l’album pour une introspection électro poétique. L’artiste est heureux du résultat, il espère que chacun pourra écouter l’album d’une traite pour en saisir toute la profondeur. Le temps viendra pour défendre l’album en public, surtout en France pour un partage tant attendu avec la foule, mais il est trop tôt pour y penser, le temps viendra.

L’album Arbre de vie s’écoute de la première note jusqu’à la dernière inspiration dans un bel ensemble cohérent aux ambiances variées et séduisantes. Louis Arlette fut autrefois violoniste, féru de musique baroque et romantique, chemin parfait pour mener à la pop, s’éprendre de l’album Sergent Pepper des Beatles et fonder les bases d’une musique qui ne cesse de fasciner.

NOS NOTES ...
Qualité des compositions
Plaisir de l'écoute
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
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