Théâtre du Rond-Point jusqu’au 12 janvier 2014
On connait le goût d’Alfredo Arias pour le travestissement, l’exubérance, la démesure, au service d’un imaginaire aussi fantasque que poétique et toujours dans un geste stylisé, puissant, nostalgique et coloré. Si l’on retrouve cette exigence formelle dans sa nouvelle création “El Tigre” mâtiné de dialogue et de chansons, on est déçu par une écriture trop facile, appuyée, qui peine à insuffler un fil conducteur et brouille cet ode à la mémoire du cinéma hollywoodien : dommage !
Dans un endroit appelé El Tigre, un îlot au Nord de Buenos Aires, le travesti Holy et ses ami(e)s “cinéfolles” s’apprêtent à rejouer un très grand mélodrame de Douglas Sirk, « Mirage de la vie » avec Lana Turner (Arielle Dombasle) dans le rôle de l’actrice.
Mais c’est sans compter sur la présence du fantôme de la star revenu de nulle part et d’un extraterrestre pour que l’hommage tourne court et glisse vers un film de mauvais genre que le réalisateur Ed Wood n’aurait pas renié !
Le spectateur est vite largué par le manque d’homogénéité des situations ainsi que leurs invraisemblables rebondissements dont le caractère souvent caricatural et potache manque cruellement d’esprit.
Heureusement qu’entre en scène Arielle Dombasle, sculpturale dans un fourreau qui sublime sa taille mannequin, et dont le sens inné du décalage fait mouche à chaque apparition à l’instar de sa voix parfaitement posée, ouf !
Les protagonistes sont accompagnés en live par un quatuor à cordes et dont l’univers s’étend de l’opérette baroque à la variété.
Un tigre dont les rugissements se font entendre sur la forme mais nettement moins sur le fond…
[…] Théâtre du Rond-Point jusqu’au 12 janvier 2014 On connait le goût d’Alfredo Arias pour le travestissement, l’exubérance, la démesure, au service d’un […]
Très rare qu’Amaury ne soit pas enthousiaste !
Heureusement qu’Arielle Dombasle l’a subjugué !
Et oui Arielle sera toujours Arielle !