Sticky Fingers ce n’est pas seulement ce monstrueux album des Stones, à la pochette aguichante. Non. Sticky Fingers c’est aussi une bande de grand-gourous australiens qui débarquent doucement en Europe. Pas de vaudou, juste des mots doux. Clamés avec virtuosité. Vous l’aurez compris, Sticky Fingers c’est aussi un groupe de musique au genre indompté qui fait preuve de beaucoup de talent. Compote de psy, reggae et électro, S.F. sait vous infliger de grosses mandales musicales, comme vous regarder avec de beaux yeux doux en vous disant « dansons ? ».
Cette bande de potes de toujours voit leur second album sortir en août dernier, Land of Pleasure. Le disque est en accord avec le groupe : étonnant, imprévisible, et attachant. La seule différence, c’est les douze kilos de cheveux et moustaches par tête, introuvables sur le disque. On retrouve des sonorités d’un peu partout : Pink Floyd (oui), les Clash, en passant par plus récent, Arctic Monkeys. Ce qui est fort, c’est qu’on se dit que ça ressemble aux acrobaties de Gilmour, ou au timbre d’Alex Turner, mais finalement, ça n’est jamais qu’une impression. En somme, la musique de Sticky Fingers fait preuve d’inventivité et de personnalité.
STIFI (pour les intimes) est à ne pas rater. Les rater serait comme laisser un club-sandwich seul sur un plateau apéro : ça serait triste.
A écouter sans modération :