Michel Tournier
Michel Tournier est mort, hier, à 91 ans. Qui n’a pas lu au moins un livre de ce grand écrivain, reconnu par tous comme un grand talent, dès la parution de son premier roman, Vendredi ou les limbes du Pacifique ?
Pourtant Michel Tournier n’a écrit que neuf romans, pour adultes et enfants. Ce qui est très peu dans la carrière d’un écrivain. Il faut dire qu’il a commencé à 42 ans, avec Vendredi ou les limbes du pacifique, qui a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie Française en 1967, et qui sera réécrit pour devenir le fameux roman que tout le monde a lu et même étudié au Collège : Vendredi ou la Vie sauvage, publié en 1971. Il s’est arrêté d’écrire il y a une vingtaine d’années. En 1970, il obtient le Prix Goncourt avec Le Roi des aulnes. Il devient membre de l’Académie Goncourt en 1972.
Il n’écrivait plus mais faisait de multiples conférences et s’il ne parcourait plus le monde, il passait une grande partie de son temps en conférences dans les écoles où on étudie ses œuvres depuis toujours. Il voulait transmettre sa passion de la lecture.
Michel Tournier vivait à Choisel où il s’était installé depuis plus de 50 ans. Il est mort chez lui, entouré de ses proches. Le monde littéraire est en deuil. La France est en deuil. Elle a perdu un Grand Homme.