Le songe d’une nuit d’été à la Comédie française, mise en scène par Muriel Mayette-Holtz

Crédits photos : Pascal Victor/ArtComArt

 

Muriel Mayette-Holtz dévoile une mise en scène étonnante de la célèbre comédie Shakespearienne. 

Potions magiques et contes de fées, vous voilà assis dans la salle Richelieu. Non loin de là, tout près de vous même, Thésée (Michel Vuillermoz) s’apprête à célébrer ses noces avec la reine des Amazones, Hippolyta (Julie Sicard). La fête s’annonce somptueuse, que de fastes et de rêves, de songes et de plaisirs. Et vous êtes là, assis dans votre fauteuil de spectateur, et vous ne vous doutiez certainement pas qu’autour de vous, même peut-être sur le fauteuil d’à côté, se trouvait le duc d’Athènes. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, en fait, elle ne fait que commencer. La pièce de Shakespeare est un méli-mélo d’histoires d’amour et de féérie, repris ici avec délicatesse, humour et élégance.

Car il y a aussi Hermia (Suliane Brahim) amoureuse de Lysandre (Sébastien Pouderoux) et pourtant promise à Démétrius (Laurent Laffitte), qui lui est poursuivi par Héléna (Adeline d’Hermy) qui lui voue un culte sans pareil. Cette course folle prend des allures déjantées et surréalistes dès lors que les 4 jeunes gens se retrouvent dans une forêt, où le roi des fées Obéron (Christian Hecq) et son lutin Puck (Louis Arene) s’adonnent à de curieux sortilèges.

« Le rêve est le gardien du sommeil » disait Freud. Mais êtes-vous réellement éveillé ? Où est la frontière entre le mythe et la terre ferme ? A quel surréaliste spectacle êtes-vous en train d’assister ? Toute la magie de cette pièce réside dans ce doux mélange entre le monde réel et un conte peuplé de faunes et de fées.

« C’est notre monde intérieur que Shakespeare nous donne à voir, celui où les non-dits prennent la parole. Ici, les jeunes filles se mettent à parler librement dans le songe de l’auteur, alors que la fable, initialement, les condamne à l’obéissance. »

Muriel Mayette-Holtz délivre une mise en scène absolument délicieuse, ponctuée de chants et de musique, et dont la qualité du jeu d’acteurs n’est pas négligeable. Car sans vous dévoiler le dernier acte de cette formidable pièce, on ne s’attend pas à rire d’un lion, d’un mur et d’une lune. Et on se délecte ensuite de songer à cette curieuse nuit d’été… 

Le songe d’une nuit d’été
Comédie Française
Jusqu’au 15 juin 2014

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