Les Faux British, une pièce délirante au théâtre Tristan Bernard

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Théâtre Tristan Bernard
du mardi au samedi à 21h et matinée le samedi à 18h
01.45.22.08.40
http://www.femmesabarbe.com/les-faux-british

Après avoir triomphé en Angleterre, les Faux British, adaptation de la pièce britannique « The play that goes wrong », débarque en France dans la charmante salle du Théâtre Tristan Bernard.  

Ils sont sept amateurs de théâtre, amoureux de l’humour britannique et de la scène, mais tous (ou presque) sont de piètres acteurs accompagnés d’une équipe technique de bras cassés qui vont faire passer aux spectateurs un moment qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. Scénario : ces sept pseudo-comédiens décident de mettre en scène un roman de Conan Doyle, lequel décrit une scène de meurtre dans un sombre manoir anglais. Pour leur première représentation, ils ne sont pas au bout de leurs peines. La pièce n’a pas encore commencé que le désastre est déjà en route. Un caméraman, discrètement installé côté « jardin » de la salle, se fait incendier par le metteur en scène. On met quelque temps à comprendre que l’esclandre fait partie du décor (NDLR : on s’est vraiment pris au jeu).

Crédit photo : Emilie Brouchon
Crédit photo : Emilie Brouchon

[quote_box_right]« Les Faux British, c’est comme si Les Branquignols avaient joué dans une enquête de l’Inspecteur Maigret ou si les Monty Python décidaient de monter une pièce d’Agatha Christie »[/quote_box_right] Dans cette pièce, inutile de se rattacher à l’histoire, vous n’allez certainement pas en comprendre un seul mot et ce n’est pas l’important. Les catastrophes s’enchaînent, certains oublient leurs répliques, d’autres font tomber des parties du décor, les derniers se hasardent à prendre des grands airs pour jouer la bourgeoisie anglaise du XIXème siècle. Le langage est soutenu, à l’anglaise, mais exagéré, les mimiques sont caricaturées, les acteurs sont volontairement nuls, et les rires de la salle éclatent naturellement comme devant un bon film. Il n’y a guère que l’inspecteur Carter (Michel Berthier) pour relever le niveau de cette pièce faussement médiocre : désabusé par le comportement et le manque de professionnalisme de ses camarades comédiens, il va jusqu’à réciter leur propre texte à leur place pour tenter de réparer le désastre.

Cette comédie burlesque et séduisante a tout d’un OVNI théâtral : on rit de ce comique de situation absolument improbable, et on compatie avec ses pauvres acteurs qui se croient sous le feu des projecteurs. De temps à autre, les gags sont quelque peu répétitifs. Côté décor, la prouesse technique est assez impressionnante : le décor part en lambeau au gré de l’épopée désastreuse. Qu’à cela ne tienne, on passe un bon (voire très bon) moment hors du temps, surréaliste.

Avec Gwen Aduh, Aurélie de Cazanove, Henri, Costa, Nikko Dogz, Jean-Marie Lecoq, Yann de Monterno, Miren Pradier

Adaptation française : Gwen Aduh et Miren Pradier

Mise en scène : Gwen Aduh

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