Les « Mythologies » revues et corrigées par Angelin Preljocaj et l’ex-Daft Punk Thomas Bangalter, sur France 4
A travers les grands mythes grecs (Icare et le Minotaure, Les Gorgones, Zeus, Aphrodite, les Amazones…), Angelin Preljocaj, adepte des contes et récits légendaires (Blanche-Neige, Roméo et Juliette, Siddhârta…), explore avec cette nouvelle création ce que cachent nos rituels et croyances.
Ce ballet enregistré au Théâtre du Chatelet à Paris en 2022 est diffusé sur France 4, le 18 juin à 21h10.
Ces grands récits d’histoire font ainsi écho à des sujets d’actualité (conflit en Ukraine, identités de genres, violences sexuelles…) par le biais des projections du plasticien et vidéaste Nicolas Clauss, qui scénarisent la traversée.
Et c’est l’imaginaire collectif que le chorégraphe sonde. Il convoque vingt danseurs : dix danseurs du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et dix danseurs du Ballet Preljocaj pour explorer ces mythes fondateurs, les faisant dialoguer avec nos rituels contemporains. Que se cache-t-il dans l’ombre de nos existences, entre nos peurs, nos idéaux et nos croyances ? Que peut-on lire entre les lignes de nos rites d’aujourd’hui ? Les corps sont, sans doute, les révélateurs les plus à même d’exprimer cet indicible.
A l’assaut des mythologies
Au rythme d’une vingtaine de tableaux qui s’enchaînent dans une gestuelle néo-classique, les danseurs s’emparent des figures mythologiques de la Grèce ancienne, de Persée à Icare, et de quelques « mythologies » contemporaines empruntées à Roland Barthes.
Tout le vocabulaire virtuose de la danse de Preljocaj, empreint de motifs déstructurés, de lente fluidité en accélération interrompue, s’imprègne de la dimension guerrière et mémorielle inhérente à la dramaturgie, qui font revivre Les Naïades, Aphrodite ou encore Arès, dieu de la guerre, à l’abri de duos ou des scènes d’ensemble aussi construites que cinématographiques.
Là où les « Mythologies » et leur emprise tiennent lieu de verbe chorégraphique à la fois ciselé, intense, et percutant. Le tout porté par la partition nerveuse avec ses ruptures mais aussi lyrique de l’ex-Daft Punk Thomas Bangalter qui compose une symphonie de cordes et de cuivres, jouée en live sous la baguette du chef Romain Dumas.
Elle accompagne de concert les gestes légers et parfois plus combatifs des danseurs. Le mélange des instruments (cordes, bois, cuivres, percussions) d’inspiration baroque soutient et illustre avec force le changement d’univers propre à chaque tableau et à sa brûlure épique. Bravo !
Dates : 18 juin 2024 sur France 4 à 21h10
Création : Angelin Preljocav & Thomas Bangalter
[…] The “chiselled, intense, and hard-hitting” choreography is illuminated by Bangalter’s “nervous” but “lyrical” score, wrote Amaury Jacquet in Publikart. […]
[…] The “chiselled, intense, and hard-hitting” choreography is illuminated by Bangalter’s “nervous” but “lyrical” score, wrote Amaury Jacquet in Publikart. […]
[…] The “chiselled, intense, and hard-hitting” choreography is illuminated by Bangalter’s “nervous” but “lyrical” score, wrote Amaury Jacquet in Publikart. […]