Le Théâtre de Poche Montparnasse confie à Alice d’Arceaux et Pierre-Olivier Mornas le soin de raviver la verve du grand Honoré de Balzac avec un mélange d’humour et d’ironie qui fait mouche, l’audience n’a pas cessé de rire et sourire tout au long du spectacle, preuve que la pièce est à la fois pertinente et inventive.
De l’humour XIXe siècle très bien mené
Le grand Honoré imagine des scénettes acides pour souligner les turpitudes réelles ou imaginaires d’un couple bourgeois. Caroline et Adolphe sont le stéréotype du couple au XIXe siècle, installé, reconnu socialement, seulement il aimerait avoir l’air mais n’a pas l’air du tout. Le spectateur est mis dans la confidence, parfois par le mari, parfois par sa femme, preuve de l’existence d’un fossé qui se creuse irrémédiablement entre eux deux. La pièce montre l’envers du décor, au-delà du jeu des apparences, en montrant ce qu’il se passe en réalité, avec les mots délicats d’Honoré. Pas de vulgarité ni d’esclandre, tout est raffiné et subtil, et clairvoyant. Dans un temps où les problèmes de couple n’étaient jamais mis en avant, cette pièce ressemble à un guide de survie pour les ménages de toutes les époques, pas seulement pour le XIXe siècle. Les incompréhensions, les tensions jamais vraiment déclarées, les mensonges tus, l’hypocrisie bon teint. Même à notre époque actuelle où les conventions sociales ont bien changé, certains moments résonnent avec une étonnante acuité, c’est d’une surprenante actualité. Même le wokisme ne peut empêcher ni les élans du cœur, ni les compromissions, ni les petits arrangements bien compris. Et au final, la pièce convainc sans peine un public conscient de l’importance de cette petite lucarne temporelle ouverte sur les affres supposés de la vie de couple.
Petites misères de la vie conjugale est un petit bijou théâtral à ne pas manquer au Théâtre de Poche Montparnasse.
Synopsis: Aux mariés de tous les temps, aux célibataires forcenés, ce vivant passage en revue des déconvenues de la vie conjugale servira de guide salutaire ou d’exutoire complice ! Balzac nous introduit dans l’intimité de Caroline et d’Adolphe, prototypes du couple, dont il dissèque chaque aspect, tableau après tableau avec une ironie jubilatoire. « Rira qui pourra ! » prévient-il à l’orée de cette intrépide entreprise, dont nous devenons les voyeurs privilégiés. À ce petit jeu de la vie à deux, qui aura le dernier mot ?
Détails:
REPRISE DU SPECTACLE DU 13 DÉCEMBRE AU 1ER FÉVRIER / DU MARDI AU SAMEDI À 21H ET LE DIMANCHE À 17H
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