Sur le bout de la langue, une pièce de Kathleen Oliver au Ciné XIII

SLBDL

Après un succès à Avignon cette année, la pièce de Kathleen Oliver se produit au Ciné XII à Paris, à partir du 1er octobre.

[quote_box_right] »Quand j’ai commencé à écrire Swollen Tongues il y a 20 ans, la plupart des pièces lesbiennes se terminaient par un suicide, un meurtre ou la folie »[/quote_box_right]

Liberté. C’est vraisemblablement le mot le plus approprié pour définir l’originalité, l’engagement et l’audace qui émanent du texte de Kathleen Oliver « Swollen Tongues », une pièce écrite il y a déjà 20 ans. Dans cette ode à l’amour, au désir et à l’homosexualité, un frère (Simon Dusigne, alias Thomas) et une sœur (Claire Bosse-Platriere, Catherine) sont épris de la même jeune fille : Sonja (Camille Valin). S’il y a vingt ans, les mœurs n’étaient déjà pas aussi libérés qu’ils ne peuvent l’être aujourd’hui sur ces questions, Kathleen Oliver précise également que lorsqu’elle a commencé à écrire « Sur le bout de la langue », la plupart des pièces lesbiennes se terminaient par un suicide ou par un meurtre. En fait, il était difficile de traiter du sujet, trop tabou, en soulignant l’existence de sentiments et de bonheur. L’homosexualité dans l’art est depuis bien longtemps, sous-entendue, évoquée, déguisée. Et pourtant, il n’est pas question ici de folie, de tare ou d’hystérie, mais uniquement d’amour.

(De gauche à droite) Camille Vallin, Anne Plantey, Simon Dusigne et Claire Bosse-Platiere, Avignon 2014. Photo : Charlotte Henry
(De gauche à droite) Camille Vallin, Anne Plantey, Simon Dusigne et Claire Bosse-Platiere, Avignon 2014. Photo : Charlotte Henry

Très vite, on est embarqué dans un ouragan de répliques et de rebondissements burlesques, presque déjantés. On croirait un divertissement royal, à la manière de la « Psyché » de Molière, écrite en 1671 pour faire rire le Roi Soleil, une pièce dans laquelle les amours et les passions s’enchevêtrent, se nouent et se dénouent. Et à la manière d’un classique, Kathleen Oliver n’oublie pas de ponctuer son texte de poèmes en prose, les personnages étant eux-mêmes, de véritables maîtres de la poésie (Anne Plantey, professeur Cortex), ou des poètes en mal d’inspiration.

Notons d’abord un jeu d’acteur et d’actrices (NDLR !) absolument fantastique, dans une comédie teintée d’humour, de poésie et de romance, qui se savoure… sur le bout de la langue.

 

Sur le bout de la langue

Du 1er octobre au 29 novembre

Ciné XII  Théâtre
1, avenue Junot 75018

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