Vampires en toute intimité : bienvenue à la coloc’ !
On avait déjà goûté le vampire à toutes les sauces, le voici accommodé façon documentaire. Comment vivent les suceurs de sang à notre époque ? Jemaine Clement et Taika Waititi, réalisateurs néo-zélandais se sont emparés de la question dans What we do in the Shadows, documentaire potache sur une colocation de vampires. Nicolas et Bruno (Le Grand méchant loup, 99 francs) signent l’adaptation française, dont le casting de choix ne change pas grand chose au film original.
Sortie : le 30 octobre 2015 en e-cinéma sur les plateformes VOD
Durée : 01h22
Réalisateurs : Jemaine Clement, Taika Waititi (adaptation française de Nicolas et Bruno)
Avec : Jemaine Clement, Taika Waititi, Jonathan Brugh. (et les voix françaises de: Alexandre Astier, Zabou Breitman, Fred Testot, Bruno Salomone)
« Version Français Originale écrite et dirigée par Nicolas Charlet & Bruno Lavaine »
Comment fait-on quand on est vampires depuis des siècles et qu’on doit discrètement vivre en coloc en 2015 dans la banlieue de Limoges ? C’est ce que nous propose de découvrir une équipe de documentaire, en partageant l’intimité d’une bande de potes suceurs de sang ! Geoffroy, Miguel, Aymeric et
Bernard nous ouvrent les portes de leur cœur et celle de leur quotidien un tout petit peu complexe. Comment organiser les tours de vaisselles sur 5 siècles ? Comment rentrer en boîte de nuit en redingote et chemise à jabot ? La vie éternelle, est-ce vraiment si cool ? Doit-on forcément traiter son esclave comme un esclave ? Un humain peut-il aussi être un ami et pas un diner ? Comment éteindre un pote vampire qui a pris feu sans extincteur ? Comment dévorer une fille sans lui faire passer une trop mauvaise soirée quand même ? Comment se retenir de casser la figure à JC, apprenti vampire super sympa mais super pas discret ?Autant de questions auxquelles ils n’ont pas forcément les bonnes réponses !
Ce n’est pas parce-qu’ils sont des vampires que les déboires de la colocation leur sont épargnés : quelques centaines d’années de vaisselle de retard s’accumulent sur le rebord de l’évier… Dans cette comédie aux ressorts un peu faciles, un quatuor de vampires confie son quotidien à la caméra, devenue l’œil d’un documentaire. Un bon moyen pour un passage en revue, qui frise tout de même le catalogue, de toutes les situations insolites auxquelles sont confrontés les vampires modernes.
De façon très pragmatique, on assiste à une séance d’essayage, passage obligatoire pour garantir la réputation de séducteur du vampire, mais rendue difficile par l’absence de reflet dans un miroir. Le tout fonctionne très bien avec l’anachronisme du vampire d’un autre âge (qu’il soit médiéval ou dandy de XVIIIe) confronté à notre monde. Sa victime du soir est trouvée péniblement dans une discothèque miteuse et dépeuplée, et la découverte des nouvelles technologies est une révélation.
Un bon divertissement (…)
Et dans ce monde urbanisé, il faut composer avec les humains. Esclaves, simples victimes, ou amis sincères, toutes les configurations sont passées en revue, pour revisiter avec originalité le fidèle serviteur bossu de Dracula. Si le scénario est un peu faible, il a le mérite de tourner en dérision le lieu commun de la rivalité des gangs : les vampires et les loups-garous ne peuvent plus se supporter, et chaque rencontre manque de faire un carnage…
Grand succès en Nouvelle-Zélande, le film sort en France non pas uniquement traduit mais « adapté ». Le duo de réalisateurs Nicolas (Charlet) et Bruno (Lavaine) a retravaillé les dialogues pour inscrire l’action à Limoges, et faire incarner les personnages par les voix de quelques grands noms du cinéma français comme Alexandre Astier ou Bruno Salomone. Si les situations restent drôles, les dialogues n’apporte pas d’énergie nouvelle ou d’humour spécifiquement français (si ce n’est ce fameux choix du Limousin).
Un bon divertissement donc, pas révolutionnaire mais qui sait être drôle. On attend la suite, le second volet de Vampires en toute intimité est en tournage en Nouvelle-Zélande.
Huum, pourquoi pas pas ?!
Par contre, j’aimerais bien voir ce que donne la VOST parce que là, je n’accroche pas du tout sur la VF… même si j’ai bien compris que c’est poussé à l’extrême pour que ça soit plus poilant, mais bon quand même !
Oui, j’ai un peu tiqué moi aussi en visionnant la BA °_°