Le fait est que le chanteur folk Vic Chesnutt est plutôt un héros très underground, pas très connu voire assez obscur. Ses tubes n’ont jamais défrayé la chronique et lui-même n’a que peu attiré le monde de la musique hormis Michael Stipe, le célèbre chanteur de REM. Sorte d’artiste maudit disparu à seulement 45 ans suite à une overdose de médicaments, il mérite finalement plus qu’une écoute distraite. Artiste connu d’un petit monde de branchés entre les années 90 et 2000, il est devenu paraplégique à seulement 18 ans suite à un accident de voiture. Ce que beaucoup auraient très mal vécu a été pour lui une sorte de bénédiction, lui permettant de se concentrer sur son art et de sortir quelques beaux albums. Ses chansons parlent de faiblesse et de bêtise humaine, avec une touche d’humour et d’ironie, faisant apparaitre au détour de quelques paroles son attirance macabre pour le dernier saut (sot?), ce qu’il finit par faire en 2009. L’ouvrage de Thierry Jourdain est clair et précis, et donne surtout envie de mieux connaitre l’œuvre de cet artiste maudit.
Synopsis:
Originaire du sud des États-Unis, Vic Chesnutt est l’un des grands représentants de la scène musicale folk des années 1990 et 2000. À 18 ans, il survit à un accident de voiture qui le laisse paraplégique, et l’oblige à trouver une manière unique de faire de la musique. Découvert par Michael Stipe, le chanteur du groupe R.E.M., il est à la tête d’une discographie sensible, centrée sur la vulnérabilité et la bêtise humaine, en particulier la sienne. Sombre mais emplie d’humour et d’ironie, son écriture marche dans les pas des textes de Flannery O’Connor et William Faulkner.
Toute sa vie, Vic Chesnutt flirtera avec la mort. Maintes fois sauvé par sa femme ou ses amis, il succombera à une overdose de tranquillisants le 25 novembre 2009, à l’âge de 45 ans. Il laisse derrière lui une œuvre dense, authentique et à fleur de peau. Vic Chesnutt, le calme et la fureur retrace cette existence dévorée par l’addiction, mais toujours en quête d’une échappatoire.
Thierry Jourdain est le fondateur du collectif Equilibre Fragile et de la revue papier du même nom, consacrée à la musique, la photographie et la littérature. Il joue dans le groupe indie rock My Silly Lifestyle, et est l’auteur de plusieurs essais sur la musique, dont Elliott Smith : Can’t Make A Sound (Le Mot et le reste, 2018), Dominique A : La Fossette (Densité, 2021) et R.E.M. (Le Boulon, 2022).
Editeur: Playlist Society
Auteur: Thierry Jourdain
Nombre de pages / Prix: 160 pages / 17 euros