Waterloo – Le Chant du départ
Saisissant l’occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, cet album one shot revient sur le déroulement et l’issue tragiques réservés aux soldats de Napoléon. Waterloo – le chant du départ est un album écrit par Bruno Falba (Malek Sliman, Le Chant des elfes, Antichristus, Confessions d’un Templier, Cathares, Opération Overwolrd), story-boardé par Christophe Regnault (Chasseurs de Scoops, Philippe le Bel) et illustré par Maurizo Geminiani pour qui c’est une première.
Date de parution : le 8 avril 2015
Auteurs : Bruno Falba (Scénario), Christophe Regnault (découpage), Maurizo Geminiani (Dessin) et Andrea Meloni (Couleurs)
Editions : Glénat
Prix : 19,50 € (96 pages)
Résumé de l’éditeur:
19 juin 1815, à l’aube. Non loin de Waterloo, au bord de la Sambre. Un homme est sur le point d’être fusillé par l’armée prussienne. Celui qui doit lui bander les yeux avant l’ultime sentence reconnait alors le baron Larrey, chirurgien en chef de la garde de Napoléon Bonaparte en personne ! Gracié in extremis, Larrey est invité à déjeuner avec le général en chef des armées prussiennes : le feld-maréchal Blücher. Ensemble, ils reviennent sur la bataille de Waterloo qui vit la défaite des armées françaises, non sans panache… Alors que cette année commémore le bicentenaire de Waterloo, vivez cette tragique bataille dans un one-shot passionnant à la narration parfaitement maîtrisée, aussi vivant que précis d’un point de vue militaire et historique. Un contexte complété par le dossier de 15 pages en fin d’album rédigé par Jean Tulard (l’historien de référence sur la période napoléonienne), revenant en détail sur le déroulement de la bataille.
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Le point sur l’album :
Après avoir été envoyé en exil à l’île d’Elbe, Napoléon marche sur Paris pour reprendre son titre d’Empereur. Le vol de l’Aigle se fera sans violence, sans une détonation. Dès lors, l’Ogre paraît indestructible. Il va en profiter pour s’engager dans une dernière bataille contre les Alliés, qui va l’emmener à Waterloo (contre la 7ème coalition). C’est donc le récit ambitieux de la fin de l’Empire napoléonien que les auteurs nous font à travers le chirurgien en chef de la garde de Napoléon. Une narration bien souvent descriptive qui manque de fluidité mais qui se veut fidèle à une réalité historique.
Le découpage de l’album ne permet pas toujours de savourer les moments clés de l’histoire à leur juste mesure, tout comme il est difficile de ressentir tout le relief nécessaire aux personnages qui ont mené cette guerre. La mise en scène est handicapée par l’ampleur de l’évènement que l’on souhaiterait raconté avec plus ou moins de détails. On survole les mouvements des différentes armées sans grande lisibilité. Le récit se trouve alourdi par un champ de bataille complexe et multiple… qui nous dépasse un peu.
C’est également le cas du dessin au trait appuyé de Maurizo Geminiani. On regrette une imprécision qui fait table rase des détails. Pourtant la multitude de soldats en plein combat s’y prêtait vraiment. L’auteur schématise et va trop souvent à l’essentiel en dépit du spectacle… Quel dommage !
En résumé, Waterloo – le chant du départ déçoit en laissant une sensation d’inachevé. Et pas seulement parce qu’il s’agit de l’une des plus cuisantes défaites de l’Histoire de France.