Attachée de presse et rédactrice freelance, bavarde intarissable, amoureuse des mots, des livres et de leurs auteurs, cinéphile passionnée et écrivain en devenir...
Il arrive que le théâtre ressuscite des œuvres qu’on croyait promises à l’oubli. Avec "L’École de danse", Clément Hervieu-Léger réalise précisément cela : redonner souffle à une comédie que Goldoni retira de l’affiche après deux malheureuses représentations. Un naufrage originel, devenu aujourd’hui matière à renaissance.
Il fallait oser s’attaquer à "Pétrole", le roman-magma inachevé, la dernière colère de Pasolini. Sylvain Creuzevault, lui, n’ose pas : il exhume. Il déterre le livre comme un cadavre encombrant, le déplie sur le plateau et montre tout ce que la société préfère refouler : la noirceur du pouvoir, la lubricité des dominants, la violence diffuse qui irrigue nos démocraties dégénérées.