Manipulateur de mots pour la presse web depuis quelques années. Cinéphage compulsif, féru de culture en tout genre, de voyages, de musique électronique, de foot. Rejeton de Chaplin & Hitchcock.
Rester vertical, c'est se tenir face au loup. Mais ce peut-être aussi une métaphore de l’érection masculine, porte ouverte vers toute sorte de lubricité.
Wajdi Mouawad, l’homme des grandes épopées théâtrales, le tisserand des silences et des fracas, s’attaque à l’opéra Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, porté par la musique sensorielle de Debussy. Un choix audacieux, presque une évidence pour celui qui a fait des non-dits et des blessures invisibles la matière première de son art.
Mais ici, dans ce chef-d’œuvre symboliste où les mots sont des ombres et les sentiments des abîmes, Mouawad se confronte à une partition scénique aussi exigeante que la partition musicale. Et le résultat est un spectacle fascinant au plus près de la dimension allégorique, onirique et ténébreuse de l’œuvre.