Cases blanches, une BD de Sylvain Runberg et Olivier Martin (Grand Angle)

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Cases blanches, de S. Runberg et O. Martin

Ecrit par le scénariste Sylvain Runberg (Orbital, L’Ombre des Shinobis, Konungar) et dessiné par Olivier Martin (Lloyd Singer, Les Carrés), Cases blanches raconte l’histoire d’un dessinateur de BD en panne d’inspiration face à la pression du succès. L’artiste doit livrer les premières planches du second tome de sa dernière série. Dans Cases Blanches, le duo RunbergMartin, qui avait déjà élaboré Face cachée, nous livre un récit passionnant dans les coulisses du monde du neuvième art.

Date de parution : le 7 janvier 2015
Auteur : Sylvain Runberg (scénario) et Olivier Martin (dessin)
Editions : Grand Angle
Prix : 16,90 € (82 pages) 

Résumé de l’éditeur :

Une plongée dans les coulisses du monde de la bande dessinée. Vincent Marbier est un auteur de BD en panne d’inspiration depuis plusieurs années après l’énorme succès qu’a eu le tome 1 de sa série. Pressé par son éditeur qui veut voir l’album terminé, attendu par ses nombreux fans, délaissé par son scénariste qui n’en peut plus de ses blocages, Vincent est désorienté, au point d’imaginer arrêter la carrière de dessinateur.
De son atelier, au bureau de son éditeur, en passant par les séances de dédicaces, de présentation à la presse et l’incontournable festival de Saint-Malo, Vincent s’engage dans la quête de l’inspiration retrouvée dans un récit didactique et haletant au coeur de la création et des coulisses de l’édition BD.

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Le point sur l’album :

Sylvain Runberg propose un récit où références et personnages réels viennent se mêler à la fiction (de nombreux auteurs apparaissent, comme Jean-David Morvan, pour ne citer que lui). C’est donc en ayant l’impression de se trouver au milieu de la famille BD que l’on se plonge bien volontiers dans cette histoire.

Le personnage principal est un dessinateur qui vit mal le succès de la série sur laquelle il a été invité à travailler. A l’époque, il était dans le besoin, en instance de divorce. C’est ce qui l’avait motivé à réaliser le premier tome. Et c’est alors que le succès lui est tombé sur le coin de la figure. A l’heure de réaliser le second album, tout se bloque. L’illustrateur s’empêtre dans un quotidien dont il n’arrive pas à sortir, comme grippé face à l’épreuve de la case blanche.

 Mais il devra faire face malgré lui. On va le suivre dans toute la chaîne éditoriale. De la maison d’édition, à la librairie (Runberg a été libraire lui aussi), en passant par les séances de dédicaces et de signature d’ex-libris, par les vernissages d’exposition de planches originales (à la célèbre galerie Daniel Maghen), tout en évoquant les ramifications du monde du jeu vidéo avec celui du neuvième art… Rien ne semble oublié. Runberg nous raconte sa perception d’un monde qu’il connaît bien. La façon dont les auteurs interagissent entre eux, comme avec les éditeurs ou les libraires. Un petit milieu où tout le monde se connaît et tout se sait très vite. On y découvre également les contraintes matérielles qui découlent de l’activité.

Mais le scénariste n’oublie pas de nous raconter une histoire. Celle de la panne d’inspiration. Comme le récit intimiste d’un dessinateur qui traverse une crise difficile. Et le dénouement ne sera pas forcément celui attendu. Avec des personnages profonds et attachants, Runberg réalise un travail d’écriture méticuleux et brillant. Un regard par le petit trou de ce monde de bulles.

Le dessin sépia d’Olivier Martin est quant à lui aussi sobre qu’efficace. Un trait brut, fin et de caractère. Un réalisme d’une belle maîtrise, y compris avec les personnages réels plutôt ressemblants. L’illustrateur donne une belle âme à Cases blanches.

En résumé, Cases blanches est une BD que tout ceux qui aiment les bulles et les jolis dessins devraient lire. Les autres aussi, évidemment. Ne passez pas à côté !

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