Kallagan : un one-man show sauce sexuelle à l’Apollo Théâtre
Comment papa et maman se sont rencontrés ? Comment ont-ils confectionné un marmot ? Comment ce dernier a-t-il été expédié du ventre de maman ? Comment papa a ensuite trompé maman ou vice versa ?… Le sexe et ses conséquences : un univers où Kallagan s’épanouit en blagues crues, parfois trashs et bien senties. D’amour, il n’est pas question, ne virons pas au romantisme !
On l’écoute avec l’impression agréable que tout n’est pas entièrement rodé. Que son spectacle est comme un laboratoire expérimental où chaque nouvelle prestation est l’occasion de tester de nouvelles blagues. Le soir du 11 novembre, son entrée en scène n’est autre qu’un bide sur l’élection de Donald Trump ! Peu importe, il fallait la tenter. Ensuite, invariablement, il jauge le public. Le personnage « Kallagan » doit inclure une fonction « riromètre » qui mesure le pourcentage de rires qui suit un effet comique et selon, valide ou invalide la blague. Et il y en a beaucoup, elles fusent à un rythme parfois trop élevé. Certaines salves atteignent le public mieux que d’autres.
L’une des plus réussies : lorsqu’il se décrit en père largué débarquant en salle d’accouchement après une nuit de beuverie. Plein d’autodérision, il s’imite sur le ton de l’ivresse et c’est un plaisir ! Il est bon Kallagan pour les bruitages et les imitations mais à quel point ? Comment savoir. Il ne se serre pas assez de ce petit talent-là.
Autre atout incontestable du show-man, sa capacité d’interaction avec le public qu’il adore titiller de ses remarques et questions gênantes. Et le temps file plus vite parce qu’on fait partie du spectacle et surtout, on commence honteusement à rire de son voisin. Et rire de l’autre, juste à côté, oh oui, ça c’est jouissif !
Dynamique et trashico-comique, il lui manque pourtant du charisme et de mettre à profit son corps qu’il laisse en friche. Son obsession pour le sexe dérive certainement de son quotidien car son spectacle, à bien y regarder, ne parle presque que de lui et il adore ça. Le public aussi.
S’il quitte l’Apollo théâtre très bientôt, vous pourrez retrouver son spectacle au Point-Virgule à partir du 15 décembre du jeudi au samedi à 21h15.
Dates : jusqu’au 3 décembre à l’Apollo théâtre et à partir du 15 décembre au Point Virgule
Lieu : Le Point-Virgule (Paris)
Avec : Kallagan